Arbitrage Tapie : Christine Lagarde est de nouveau entendue par la justice

Par latribune.fr  |   |  259  mots
Christine Lagarde avait été placée en mai 2013 sous le statut de témoin assisté, statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen dans l'enquête sur l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.
La directrice du FMI était de nouveau entendue mardi matin par la Cour de justice de la République dans l'enquête sur l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, a indiqué à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information d'I-télé.

C'est la quatrième fois que l'ex-ministre de l'Économie est auditionnée par les magistrats de la la Cour de justice de la République (CJR), dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. La juridiction, compétente pour juger les infractions commises par les membres du gouvernement pendant l'exercice de leurs fonctions, a encore entendu Christine Lagarde mardi matin, a indiqué à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information d'I-télé.

Placée en mai 2013 sous le statut de témoin assisté

Christine Lagarde avait été placée en mai 2013 sous le statut de témoin assisté, statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen. Elle avait alors évité une mise en examen qui l'aurait sans doute contrainte à quitter ses fonctions au FMI. Depuis, l'institution internationale a toujours assuré Christine Lagarde de son soutien.

La CJR s'intéresse à l'ancienne ministre dans le cadre de l'affaire relative à la sentence arbitrale de 2008 qui avait octroyé quelque 400 millions d'euros à Bernard Tapie, dont 45 millions d'euros au titre du préjudice moral, pour clore le long litige qui opposait l'homme d'affaires au Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas.

Les juges cherchent à déterminer si cette sentence est le fruit d'un "simulacre" d'arbitrage organisé avec l'aval du pouvoir de l'époque. La commission d'instruction de la CJR entend comprendre le rôle qu'a pu jouer Christine Lagarde dans le choix pris à l'automne 2007 de préférer l'arbitrage, c'est-à-dire une justice privée, à la justice de droit commun.