Kerviel sera libéré mais sous bracelet électronique

Par latribune.fr  |   |  350  mots
Jérôme Kerviel pourra quitter son domicile de 7H à 20H30 chaque jour pour se rendre au travail - dans une société de conseil en logiciels informatiques - et sortir chaque week-end et jour férié.
Au total, l'ex-trader, considéré dans le monde comme un des symboles des dérives de la finance, aura donc passé un peu plus de 150 jours, soit près de cinq mois, derrière les barreaux.

Retour à la "vie normale". La cour d'appel de Paris a accepté jeudi la remise en liberté sous bracelet électronique de Jérôme Kerviel, l'ex-trader de la Société Générale incarcéré pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d'euros à la banque.

Au total, l'ex-trader, considéré dans le monde comme un des symboles des dérives de la finance, aura donc passé un peu plus de 150 jours, soit près de cinq mois, derrière les barreaux.

Une décision qui était en appel

Début août, l'ex-trader avait obtenu son placement sous bracelet électronique d'un juge d'application des peines (JAP) d'Evry, mais le parquet avait fait appel de cette décision, ce qui en avait suspendu l'application dans l'attente de celle de la Cour d'appel de Paris.

La défense de l'ex-trader a appuyé sa demande de placement sous bracelet sur le fait qu'une fois déduites sa détention provisoire et les remises de peines automatiques prévues par la loi, Jérôme Kerviel pouvait solliciter en juillet 2015, soit à la moitié de sa peine, une libération conditionnelle.

Or, l'article 723-7 du code de procédure pénale prévoit qu'une mesure d'aménagement de peine "peut être exécutée un an avant" la mi-peine, permettant à l'ex-trader de la demander dès maintenant.

Promesse d'embauche

Jérôme Kerviel a présenté "une promesse d'embauche dans une société respectable", avait plaidé son avocat David Koubbi, en précisant que son client disposait également d'un appartement. Il pourra quitter son domicile de 7H à 20H30 chaque jour pour se rendre au travail - dans une société de conseil en logiciels informatiques - et sortir chaque week-end et jour férié, ont détaillé des sources judiciaires à l'AFP.

Durant son parcours judiciaire, l'ex-trader, qui avait en 2008 joué 50 milliards d'euros sur les marchés au nom de sa banque en camouflant ses positions, a reconnu une part de responsabilité avant de se présenter comme la victime d'un système, accusant la Société Générale de machination et la justice de partialité.