1,8 million d'euros détournés à la Banque de France

Par latribune.fr  |   |  374  mots
"On a retrouvé, enterré dans le jardin d'un des suspect, un paquet où il y avait 500.000 euros," a déclaré Pierre Sennès, procureur de Clermont-Ferrand.
Quatre personnes sont suspectées d'avoir détourné des billets usagés mais toujours valides, voués à être détruits. Ils ont été placés en détention provisoire vendredi.

1.800 000 euros ont été retrouvés lors de perquisitions dans cette affaire des vols de billets usagés à la Banque de France, à Vic-le-Comte. Les suspects ont été placés en détention provisoire, a indiqué vendredi à l'AFP le procureur de Clermont-Ferrand.

"On a retrouvé, enterré dans le jardin d'un des suspect, un paquet où il y avait 500.000 euros, et on a retrouvé un sac contenant 1.300.000 euros chez un tiers, mais il était de bonne fois et a été mis hors de cause", a déclaré Pierre Sennès, procureur de Clermont-Ferrand.

Détention provisoire après la garde à vue

"Les deux suspects auteurs des faits, ont été placés en détention provisoire, et leur épouses, sous contrôle judiciaire. Ils ont été mis en examen, pour vol aggravé, recel de vol aggravé", a également indiqué le procureur.

Les perquisitions ont eu lieu pendant la garde-à-vue de 48h des suspects, à l'issue de laquelle ils ont été déférés devant le juge d'instruction.

"L'instruction va s'efforcer de préciser les éléments, notamment le montant global de la somme dérobée", a déclaré le procureur.

 "Tentative de fraude"

Fin août, deux salariés avaient été mis à pied par la Banque de France, soupçonnés d'être impliqués dans la disparition de plusieurs sacs de billets usagés, avait révélé le quotidien régional La Montagne.

Contactée par l'AFP, la direction de la Banque de France avait reconnu "avoir été victime d'une tentative de fraude" mais s'était refusée à plus de précisions.

Huit kilos de billets

D'après la Montagne, c'est une salariée affectée pour l'été au service traçabilité, qui a découvert un carton de huit kilos de billets, usagés, mais valides, mis de côté, alors qu'il était destiné à la broyeuse. Elle a alors alerté sa hiérarchie de cet "incident" dans le cadre du processus de sureté, selon le quotidien régional.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Clermont-Ferrand.

La Banque de France avait également souligné qu'elle ne ferait "aucun commentaire dans l'attente des conclusions de l'enquête de police en cours et des suites judiciaires" que cette dernière pourrait avoir.