Bygmalion : trois ex-cadres de l'UMP mis en garde à vue

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Ce système de fausses factures présumé, sur lequel les magistrats et les policiers enquêtent, devait permettre au budget de la campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas exploser le plafond autorisé, fixé à 22,5 millions d'euros.
L'ancien directeur général Éric Cesari a été placé en garde à vue sur l'enquête d'un système de fausses factures présumées en vue de financer la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, révèle l'AFP, se basant sur une source proche de l'enquête.

Après la mise en examen de trois anciens dirigeants de Bygmalion, société prestataire des meetings de Nicolas Sarkozy mercredi 1er octobre, trois membres de l'UMP ont été mis en garde à vue, jeudi 2 octobre, selon une source proche de l'enquête.

Éric Cesari, autrefois surnommé l'œil de Sarkozy" à l'UMP, l'ex-directrice des affaires financières du parti Fabienne Liadze et et son ancien directeur de la communication Pierre Chassat "ont été interpellés à leurs domiciles ce matin". Ils ont été placés en garde à vue à l'office anticorruption à Naterre, toujours selon la même source.

Mis en cause par Lavrilleux

Éric Cesari et Fabienne Liadze ont été mis en cause par l'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé, Jérôme Lavrilleux. Ce dernier les accusait d'avoir participé, entre mai et juin à une réunion à l'UMP pour décider de fausses factures, en présence de Guillaume Lambert (directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012) et Franck Attal, ex patron d'une filiale de Bygmalion.

En outre, l'UMP avait engagé mi-juillet une procédure de licenciement pour "faute grave" contre Fabienne Liadzé et Eric Césari.

Un confondateur accuse l'UMP

Mercredi, 1er octobre, devant le juge d'instruction, l'un des cofondateurs de Bygmalion Guy Alvès a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. "Un dispositif [...] aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat, Me Patrick Maisonneuve.

Ce système de fausses factures présumé, sur lequel les magistrats et les policiers enquêtent, devait permettre au budget de la campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas exploser le plafond autorisé, fixé à 22,5 millions d'euros.