Les robots détruiraient trois millions d'emplois d'ici à 2025 en France

Par latribune.fr  |   |  282  mots
La robotisation va toucher "les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures", explique Hakim El Karoui, associé au cabinet Roland Berger.
La plupart des secteurs perdraient des emplois, excepté l'éducation, la santé, la culture et l'environnement notamment, selon une étude de Roland Berger commandée par le Journal du dimanche.

Le débat sur l'apport positif ou négatif des robots dans l'économie risque d'être relancé. Selon un scénario jugé "tout à fait probable" par une étude de Roland Berger commandée par le JDD et publiée dimanche 26 octobre, les robots seraient responsables de la suppression de 3 millions d'emplois en France, d'ici à 2025 en raison de 20% des tâches devenues automatisées. Ainsi, "le taux de chômage en pertes brutes s'élèverait à 18%".

Une majorité de secteurs touchés

Quelques secteurs seraient épargnés, d'après l'étude. Pour la santé, la culture et l'éducation, aucune perte d'emploi ne serait à déplorer à cause des robots. L'environnement, la relation clients et les nouvelles technologies devraient encore mieux s'en sortir puisque 500.000 postes seraient créés dans ces domaines.

A contrario, le bâtiment, l'industrie, l'agriculture, l'administration publique, l'armée, la police et le service aux entreprises devraient être particulièrement touchés.

Toutefois avec l'automatisation, 30 milliards d'euros (recettes et économies) seraient engrangés et 13 milliards d'euros de pouvoir d'achat seraient libérés (en dividende et baisse de prix), d'après le cabinet de conseil Roland Berger.

La classe moyenne menacée

La robotisation va toucher "les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures", explique Hakim El Karoui, associé au cabinet Roland Berger, dont les propos sont rapportés par le JDD. Il s'agirait des professions intellectuelles comme les comptables, les journalistes, les juristes, dont certaines tâches pourront être accomplies par des machines.

Ce qui implique des problèmes posés "à notre modèle social", analyse le JDD d'autant plus que la classe moyenne repésente le "coeur de la démocratie" d'après Hakim El Karoui.