Selon DSK, son associé contractait des "emprunts excessifs"

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  369  mots
Après avoir été bombardé à la tête du conseil d'administration de LSK, société qu'il avait rejoint en septembre 2013, tout en étant actionnaire, Dominique Strauss-Kahn avait quitté la présidence de la société trois jours avant le suicide de son associé.
L'ancien directeur du FMI est revenu, dans une interview accordée au Parisien, sur son partenariat au sein de la société LSK avec son ex-associé Thierry Leyne, qui s'est suicidé le 24 octobre. Il a jugé sa "réputation contrastée".

Justifier sa démission du fonds luxembourgeois Leyne Strauss-Kahn & Partners (LSK). C'est dans cette intention que Dominique Strauss-Kahn a accordé une interview au Parisien, publiée le 30 octobre 2014. Il en a notamment profité pour expliquer le rôle qu'il tenait auprès de Thierry Leyne, qui s'est suicidé il y a quelques jours et était son ex-associé dans cette "compagnie financière (LSK) qui faisait essentiellement de la gestion d'actifs".

"Thierry Leyne était le directeur général et gérait l'entreprise. Il était engagé dans une stratégie d'emprunts qui m'est apparue en octobre avec les comptes 2013 et que je ne peux accepter," a expliqué DSK, qualifiant de "terrible drame humain", le fait que son associé se soit défenestré à Tel-Aviv.

Et d'accuser Thierry Leyne: "Il avait contracté une série d'emprunts excessifs", et avait "une réputation contrastée". DSK a expliqué avoir été attiré par le fait que l'homme d'affaires "avait fait dans le passé de très belles opérations, des entreprises qu'il avait créées et très bien revendues à de grandes banques".

De l'argent sale dans certaines sociétés de LSK?

Interrogé par le journal sur la présence d'argent sale dans certaines sociétés du groupe LSK, l'ancien leader du FMI a répondu: "pas à ma connaissance". Il s'est toutefois empressé de préciser qu'il était lui-même "président non exécutif" tandis que Thierry Leyne était "administrateur-délégué et c'est lui qui gérait la société".

Après avoir été bombardé à la tête du conseil d'administration de LSK, société qu'il avait rejoint en septembre 2013, tout en étant actionnaire, Dominique Strauss-Kahn avait quitté la présidence de la société trois jours avant le suicide de son associé. DSK a mentionné des conséquences financières négatives importantes:

"J'ai probablement perdu mon investissement et n'ai jamais perçu aucune rémunération. A mon échelle, c'est beaucoup d'argent".

Parmi ses projets à venir, l'ex-directeur du FMI a annoncé sa volonté de faire vivre sa "société personnelle, c'est-à-dire essentiellement du conseil aux gouvernements". Et de regretter: "Je comptais développer cette activité avec l'assistance administrative que m'aurait fournie LSK. Je vais faire sans."