Les centrales nucléaires françaises à nouveau survolées par des drones

Par latribune.fr  |   |  317  mots
La centrale de Flamanville, dans la Manche, a été survolée, comme quatre autres, vendredi soir par un drone.
Six centrales nucléaires ont vendredi été à nouveau survolées ou approchées par des drones. La question de la sécurité des sites est posée.

Les centrales nucléaires françaises sont-elles menacées ? Vendredi soir, cinq centrales nucléaires françaises ont été survolées par de nouveaux petits drones.  Les centrales de Penly (Seine-Maritime), Flamanville (Manche), Saint-Laurent-des-eaux (Loir-et-Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret) et Fessenheim (Haut-Rhin) ont fait l'objet de ce survol. Une sixième centrale, celle de Belleville-sur-Loire (Cher) a également fait l'objet d'une approche d'un drone, sans qu'il y ait survol. Jeudi soir, vers 21 heures, deux centrales, celle de Penly et une autre dans le Tarn-et-Garonne avaient également été survolées par des drones. Durant le mois d'octobre, sept survols de drones avaient été enregistrées.

Les autorités rassurantes

Les auteurs de ces survols et leurs motivations restent inconnues. Les autorités se refusent pour le moment à tout commentaire, mais elles avaient affirmé vendredi que les drones n'avaient pas été détruits jeudi car « ils ne représentaient pas de menace directe sur les installations. » EDF indique, de son côté, que « ces drones de petite taille, qu'on peut acheter facilement dans le commerce, ne représentent aucun danger. Parvenir à survoler une centrale nucléaire ne signifie pas que l'intégrité de l'installation est menacée. » La loi interdit tout survol dans un rayon de 5 kilomètres et à une altitude inférieure à 1.000 m autour des installations.

Mini-drones ou drones moyens ?

Greenpeace, ce samedi, s'est néanmoins inquiété de ces événements.  L'association a appelé samedi la place Beauvau à « sortir du silence » et « arrêter de minimiser le risque. » Selon elle, « un drone de taille moyenne peut porter une charge suffisante pour endommager le bâtiment de la piscine de stockage des combustibles irradiés. » Selon EDF, les survols ont été effectués par des « mini-drones » que l'on peut acheter aisément et dont le poids est insuffisant pour supporter des charges explosives importantes. Reste à savoir s'il ne s'agit pas de vols « d'essai » en vue d'utilisation de drones plus importants.