Les Français et la grève : une "tradition" qui se perd ?

Par latribune.fr  |   |  230  mots
Si l'année 2011 avait déjà été marquée par une forte baisse des arrêts de travail après les fortes mobilisations contre la réforme des retraites en 2010, les salariés sont encore moins nombreux à s'être mobilisés en 2012.
1,3 % des entreprises de 10 salariés ou plus déclarent avoir connu un ou plusieurs arrêts collectifs de travail en 2012, contre 1,8 % en 2011, indique une récente étude de la Dares. Parallèlement, le nombre d'accords d'entreprise signés (56.000) a nettement progressé, surtout dans les entreprises dotées de délégués syndicaux.

Contestataires, les Français ? A en croire une étude de la Dares publiée ce mercredi 26 novembre, ils le seraient de moins en moins. En tout cas, cette enquête révèle que 1,3 % des entreprises de 10 salariés ou plus déclarent avoir connu un ou plusieurs arrêts collectifs de travail en 2012, contre 1,8 % en 2011.

Un phénomène qui touche tous les secteurs

En outre, le nombre de journées individuelles non travaillées (JINT) pour 1.000 salariés est passé de 77 pour l'ensemble des entreprises en 2011 à 60 en 2012. Si l'année 2011 avait déjà été marquée par une forte baisse des arrêts de travail après les fortes mobilisations contre la réforme des retraites en 2010, les salariés sont encore moins nombreux à s'être mobilisés en 2012. Ce constat général concerne la plupart des secteurs et des tailles d'entreprises.

Par ailleurs, en 2012, 16,2 % des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole ont engagé des négociations collectives. Cette proportion atteint 85 % dans les entreprises dotées de délégués syndicaux. Les incitations légales à négocier sur l'égalité professionnelle et la pénibilité du travail ont entraîné la signature d'un nombre d'accords encore plus important en 2012 qu'en 2011. Ainsi 54.000 accords d'entreprise ont été signés en 2012 (+11 % par rapport à 2011), dont 42.000 (+6 %) par des délégués syndicaux, poursuit l'étude.