"Je n'ai pas l'intention de conduire cette formation politique seul" (Sarkozy)

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  326  mots
Si le nouveau chef de l'UMP a prôné le pluralisme, les noms de plusieurs de ses fidèles sont cités dans plusieurs médias pour les postes stratégiques du parti.
Élu samedi au premier tour avec 64,5% des voix, Nicolas Sarkozy va devoir composer avec les voix dissonantes du parti. Il a annoncé la création d'un comité des anciens Premiers ministres UMP et une rencontre lundi 1er décembre avec Bruno Le Maire, deuxième des élections internes de l'UMP avec 29,18%.

"Créer les conditions du plus large rassemblement." Tel est l'engagement pris par Nicolas Sarkozy, fraîchement élu à la tête de l'UMP. Pour privilégier "le collectif", il a annoncé la création d'un comité des anciens Premiers ministres UMP, dimanche 30 novembre au 20 heures de TF1. "Je n'ai pas l'intention [...] de conduire cette formation politique seul", a-t-il renchéri.

Bruno Le Maire reçu par Sarkozy lundi

Nicolas Sarkozy, qui a dit durant la campagne son hostilité aux "écuries" et aux "chapelles", entend traduire en priorité cette "diversité" dans le futur organigramme de l'UMP. Il reçoit dès lundi 1er décembre les principaux responsables du parti, dont Bruno Le Maire à 9h, "un de nos meilleurs espoirs", selon l'ancien président de la République. Bruno Le Maire, qui exclut un poste dans l'état-major, a réuni dimanche sa garde rapprochée pour préparer "l'après".

Il refuse une mise à bas de l'UMP actuelle, comme le souhaite Nicolas Sarkozy, et compte se faire entendre. "On pense qu'il n'est vraiment pas utile de perdre du temps à refaire des statuts, à nous regarder le nombril", a déclaré l'un de ses soutiens, le député Franck Riester, sur BFM TV dimanche.

Péchenard pressenti à la direction générale

Si le nouveau chef de l'UMP a prôné le pluralisme, les noms de plusieurs de ses fidèles sont cités dans plusieurs médias pour les postes stratégiques du parti. Frédéric Péchenard, son directeur de campagne et ancien directeur général de la Police nationale, serait pressenti pour la direction générale, le député du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle pour les fonctions de trésorier. Le poste de secrétaire général, numéro deux du parti, occupé actuellement par Luc Chatel, attise les convoitises de Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet.

En outre, dimanche soir, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il voulait changer le nom du parti.