Procès Xynthia : quatre ans de prison ferme pour l'ex-maire de La Faute-sur-Mer

Par latribune.fr (avec Reuters et AFP)  |   |  285  mots
Vue aérienne de La Faute-sur-Mer, inondée après le passage de la tempête Xynthia en 2010.
Son ex-adjointe à l'urbanisme Françoise Babin, a été condamnée à deux ans de prison ferme. Le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne a estimé que les anciens élus avaient "intentionnellement occultés" les risques d'inondation de la tempête Xynthia qui avait tué 29 personnes.

La sentence est tombée. L'ex-maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), René Marratier, a été condamné vendredi 12 décembre à quatre ans de prison ferme dans le cadre du procès pour la mort de 29 personnes dans sa commune lors du passage de la tempête Xynthia en 2010. Le tribunal correctionnel des Sables d'Olonne, en Vendée, a également condamné Françoise Babin, l'ex-première adjointe, à deux ans de prison ferme et 75.000 euros d'amende pour avoir, selon le procureur, signé des permis de construire illégaux sur des terrains qu'elle savait inondables par "appât du gain".

Des risques d'inondation connus selon le tribunal

Le tribunal a estimé que les anciens élus connaissaient parfaitement les risques d'inondation dans la station balnéaire mais les avaient "intentionnellement occultés" pour "ne pas entraver la manne" que représentait l'urbanisation. René Marratier va faire appel de cette décision, selon son avocat.

Par ailleurs, le fils de l'ex-adjointe, Philippe Babin, président de l'association propriétaire de la digue Est, a écopé de dix-huit mois de prison ferme, pour ne pas avoir fait assurer correctement la surveillance de l'édifice. Alain Jacobsoone, accusé de ne pas avoir transmis les consignes de sécurité du préfet au maire de La Faute-sur-Mer la nuit du drame, alors qu'il était fonctionnaire de la direction départementale des territoires et de la mer, est relaxé. Le tribunal a également constaté l'extinction de l'action publique à l'encontre de Patrick Maslin, autre adjoint de René Marratier, décédé au cours du procès des suites d'un cancer. Il a toutefois prononcé une amende de 30.000 euros à l'encontre de l'une de ses deux entreprises du bâtiment, pour l'édification d'une maison en zone inondable.