Un Club Med sous pavillon chinois ? Le FN s'en offusque, d'autres s'en réjouissent

Par latribune.fr  |   |  471  mots
Florian Philippot (FN) a déclaré que le Club Med allait devenir le "Club mer de Chine".
Florian Philippot (FN) décrit le futur Club Med sous pavillon chinois comme un "Club mer de Chine" et fustige le gouvernement de laisser cette "entreprise ambassadrice de notre art de vivre" contrôlée par des Chinois. Un commentaire "alarmiste" et "raciste" selon le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.

 Le duel financier fait place à une bataille politique. Andrea Bonomi ayant quitté le navire, le chinois Fosun et ses alliés français, portugais et brésiliens se retrouve seul en lice pour prendre le contrôle du Club Méditerrannée.

>> Les chantiers de Fosun au Club Med

"Club mer de Chine"

Une perspective que le vice-président du Front national, Florian Philippot a vertement critiquée. Il prédit sur Twitter que le groupe créé dans les années 1950 en France allait devenir le "Club Mer de Chine" après son acquisition prochaine par le conglomérat chinois.

 "Fleurons"

Voyant dans le Club créé par la famille Trigano une "entreprise ambassadrice de notre art de vivre et de notre art de la fête", il accuse l'exécutif de ne pas l'avoir défendue face à des intérêts non Français. Cette "entreprise française par l'histoire et par l'esprit, va donc basculer dans des mains chinoises, avec la bénédiction de la direction et dans l'indifférence totale du gouvernement français", accuse le responsable FN dans un communiqué.

"L'on ne compte plus ces derniers mois le nombre de fleurons français et autres entreprises stratégiques passés sous domination chinoise (PSA, Aéroport de Toulouse) ou américaine (Alstom). Chaque fois, le gouvernement Hollande/Valls a été scandaleusement inactif si ce n'est complice", alors qu'il est "de son rôle de garantir les intérêts économiques de la France", ajoute-t-il.

Pour Florian Philippot, ces "rachats massifs" d'entreprises françaises par des groupes étrangers sont "le reflet d'une faiblesse économique dramatique". Dans le cas du Club Med, le gouvernement "se devait", selon lui, de "trouver des solutions alternatives à l'option chinoise, en mettant en relation des acteurs économiques français".

"Commentaires racistes"

A ces propos, des responsables politiques ont immédiatement répondu.Le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, a rétorqué que "pour poursuivre son développement, la direction du Club Méditerranée a choisi le concours d'investisseurs internationaux. Les commentaires alarmistes et racistes ne sont pas d'actualité".

A droite, Jean-Pierre Raffarin se montrait également optimiste concernant les perspectives du Club Med. L'ancien premier ministre juge sur France 24 que cela "peut être bon" non seulement pour l'entreprise, mais aussi "pour notre tourisme".

"Les Chinois ont tout compris"

Les responsables politiques ne sont pas les seuls à avoir pris la parole. Emmanuel Combe, vice-président de l'Autorité de la concurrence s'exprime ainsi sur Twitter: