Compte pénibilité : Valls lance une mission pour apaiser les patrons

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  233  mots
Le compte pénibilité vise à permettre aux salariés ayant exercé des métiers pénibles de pouvoir se former, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite en accumulant des points.
Manuel Valls a chargé le député Christophe Sirugue et un chef d'entreprise, Gérard Huot, de trouver des solutions afin de simplifier le dispositif.

Manuel Valls tente de rassurer le patronat, le Medef et la CGPME en tête, sur le compte pénibilité. Le Premier ministre a chargé le député Christophe Sirugue (Groupe socialiste, républicain et citoyen) et un chef d'entreprise, Gérard Huot, d'une mission dans ce sens. Elle est censée répondre "aux inquiétudes exprimées par beaucoup de chefs d'entreprise quant à la mise en oeuvre progressive (quatre facteurs en 2015 et six autres en 2016) du compte", précise Matignon dans un communiqué du jeudi 8 janvier.

Sécurisation juridique et simplification du dispositif

La mission, qui devra remettre ses conclusions en juin, "permettra de formuler des propositions de simplification du dispositif, de sécurisation juridique pour prévenir d'éventuelles sources de contentieux et d'articulation avec les actions de prévention des entreprises", assure le cabinet du Premier ministre.

Le compte pénibilité vise à permettre aux salariés ayant exercé des métiers pénibles de se former, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite en accumulant des points. Depuis le 1er janvier, quatre facteurs - travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou en milieu hyperbare (comme les travaux sous-marins) -, sont pris en compte. Les six autres (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes, bruit) ne doivent entrer en vigueur que le 1er janvier 2016.