Les vœux de Hollande aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, en six points

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  574  mots
Pour le président de la République, les partenaires sociaux doivent s'inspirer de la réactions des Français qui ont fait preuve d'union nationale.
Le président de la République a insisté lundi sur la signature des accords de branche dans le cadre du pacte de responsabilité, mais s'est également prononcé sur les tendances économiques majeures à venir, notamment concernant le pétrole et le rachat d'actifs de la Banque centrale européenne.

Pacte de responsabilité, prix du pétrole, union nationale. Lors de ses vœux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi formulés à l'Élysée, le président de la République François Hollande a balayé lundi 19 janvier un éventail large de sujets. Retour sur ses déclarations.

  • Négociations trop lentes autour du Pacte de responsabilité

 "Un mouvement est engagé, onze branches représentant quatre millions de salariés ont abouti à un accord, mais ce rythme est encore trop lent. Beaucoup d'autres branches devront donc prendre le chemin et accélérer la marche", a demandé le chef de l'État.

Il a toutefois jugé "légitime que les discussions soient ardues et plus longues que prévu", reconnaissant que "le sujet est difficile", touchant à "des traditions, des représentations".

  • Les partenaires sociaux doivent suivre l'exemple du peuple français

Pour le président de la République, les partenaires sociaux doivent s'inspirer de la réactions des Français, qui ont fait preuve d'union nationale suite aux attentats meurtriers à Paris début janvier. Faisant valoir que "le peuple français a su répondre à l'agression dont il était la cible par une mobilisation républicaine sans précédent", il a poursuivi :

"C'est cette même nation qui doit, après l'épreuve qu'elle a surmontée avec fierté, dignité, unité, se retrouver aujourd'hui, pour donner à notre pays la force économique qui lui permettra à la fois de peser sur la scène mondiale et d'offrir un avenir à chacun de nos concitoyens".

  • Un échec des négociations lourd de conséquences

Au cas où les partenaires sociaux ne parviendraient pas à s'entendre jeudi 22 janvier, François Hollande a prévenu qu'"un échec aurait des conséquences qui iraient bien au-delà de cette réforme". Ajoutant :

 "Vous avez un rendez-vous jeudi et je pense que c'est le dernier."

  • Fin de la conférence sociale annuelle au profit de "rendez-vous"

Sans doute échaudé par le boycott de la CGT et de FO lors de la troisième conférence sociale annuelle de son quinquennat, le président de la République a annoncé que cette dernière sera désormais remplacée par plusieurs rencontres afin d'y aborder des sujets moins larges.

"Plutôt qu'une grande réunion une fois par an, qui définit une feuille de route générale, mieux vaut fixer plusieurs rendez-vous sur des thèmes précis."

  • Les cours du pétrole, "plus faibles qu'en 2014"

Rappelant le déséquilibre entre l'offre et la demande de brut "qui ne disparaîtra pas rapidement", François Hollande a par ailleurs estimé qu'il convenait d'intégrer le fait "que les prix du pétrole resteront cette année plus faibles qu'en 2014". Les cours de l'or noir ont chuté de plus de 50% depuis juin, tombant sous les 50 dollars le baril,

  • La BCE "peut créer une mouvement favorable à la croissance"

Le président a également assuré que la Banque centrale européenne (BCE) allait prendre jeudi "la décision de racheter des dettes souveraines". Une décision qui selon lui va permettre de "donner des liquidités importantes à l'économie européenne et (...) peut créer un mouvement favorable à la croissance".

L'annonce d'un rachat massif de dette publique par la BCE fait l'objet de spéculations depuis des mois et semble le dernier rempart contre la déflation et le dernier recours pour faire repartir les prix et l'économie.