Valls dénonce "un apartheid territorial, social, ethnique" en France

Par latribune.fr avec AFP  |   |  288  mots
Le Premier ministre a notamment insisté sur "la misère sociale" à laquelle "s'additionnent les discriminations quotidiennes", dont souffre une partie de la France.
Lors de ses vœux à la presse, le Premier ministre Manuel Valls a insisté sur les "fractures" qui couvent en France et qu'en temps normaux "on oublie".

"La relégation péri-urbaine, les ghettos (...), un apartheid territorial, social, ethnique, qui s'est imposé à notre pays": Voici, selon Manuel Valls, quelques-uns des nombreux "maux qui rongent notre pays ou des défis que nous avons à relever", et que "ces derniers jours ont soulignés".

Mardi 20 janvier, lors de ses vœux à la presse, le Premier ministre français a  longuement insisté sur les éventements qui ont frappé la France du 7 au 11 janvier.  Au-delà des dangers immédiats de l'islamisme radical, le Premier ministre s'est appliqué à dénoncer les racines profondes du mal.

Il a insisté sur "toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps et dont on parle uniquement par intermittence" et qu'"après on oublie". "Les émeutes de 2005, qui aujourd'hui s'en rappelle?", s'est demandé Manuel Valls, soulignant que déjà à l'époque il avait noté les mêmes problèmes.

"Pourtant... les stigmates sont toujours présents", a-t-il fustigé.

Misère sociale et discriminations

Le Premier ministre a notamment insisté sur "la misère sociale" à laquelle "s'additionnent les discriminations quotidiennes parce que l'on n'a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau, ou bien parce que l'on est une femme". Il a regretté "cette peur collective face au chômage de masse, au chômage de longue durée, au chômage des jeunes, face à la vie trop chère, au risque de déclin, à l'angoisse du déclassement individuel qui pousse au repli sur soi, à l'angoisse des parents pour l'avenir de leurs enfants".

Le chef du gouvernement n'a pas pour autant manqué de souligner:

"Il ne s'agit en aucun cas, vous me connaissez, de chercher la moindre excuse, mais il faut aussi regarder la réalité de notre pays".