Bygmalion : des perquisitions chez Jean-François Copé

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  347  mots
À l'Assemblée nationale, la perquisition s'est effectuée en présence du député, selon une source parlementaire.
Des magistrats enquêtent sur un système de fausse facturation qui aurait permis d'imputer à l'UMP, dont Jean-François Copé était à l'époque le président, des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Le domicile parisien, le cabinet d'avocat et le bureau à l'Assemblée nationale de l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé ont été perquisitionnés jeudi 22 janvier dans le cadre de l'affaire Bygmalion, ont confié des sources proches du dossier à Reuters. Des perquisitions étaient toujours en cours dans l'après-midi à Meaux (Seine-et-Marne), ville dont il est le maire, selon ces mêmes sources, confirmant une information de RTL.

Des magistrats enquêtent sur un système de fausse facturation qui aurait permis à la société événementielle Bygmalion d'imputer à l'UMP des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012. Président du parti à l'époque, Jean-François Copé a dit tout ignorer des difficultés financières de l'UMP mais a été contraint à la démission le 27 mai.

Levée d'immunité

À l'Assemblée nationale, la perquisition s'est effectuée en présence du député, les magistrats ayant demandé une heure auparavant d'accéder aux locaux, comme le veut l'usage, selon une source parlementaire.

Le bureau de l'Assemblée nationale a levé mercredi 21 janvier l'immunité du député UMP Philippe Briand, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, que les juges chargés de l'affaire Bygmalion souhaitent entendre. Ils ont également demandé la levée de l'immunité du député européen UMP Jérôme Lavrilleux, ancien bras droit de Jean-François Copé à la tête de l'UMP et directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.

Plusieurs cadres déjà mis en examens

Trois anciens cadres de l'UMP et quatre anciens cadres de la société Bygmalion ont été mis en examen dans ce dossier. Après s'être portée partie civile, l'UMP réclame 28 millions d'euros à Bygmalion, jugeant avoir été victime de la société de communication.

Une autre enquête, ouverte début octobre par le parquet de Paris, concerne le paiement par l'UMP des pénalités infligées à Nicolas Sarkozy pour dépassement de ses comptes de campagne en 2012. Elle est ouverte des chefs d'abus de confiance, complicité et recel de ces délits.