Macron rencontre aujourd'hui les ex-salariés de Gad

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  315  mots
Le 1è septembre, Emmanuel Macron avait dit: "Il y a dans cette société [Gad], une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées.".
Le ministre de l'Économie est attendu vendredi dans le Finistère. Suite à son faux pas sur les anciens employés de l'abattoir, le 17 septembre, il avait promis de les rencontrer et de s'excuser auprès d'eux.

Promesse tenue. Emmanuel Macron rendra bien visite aux ex-salariés de l'abattoir Gad, ce vendredi 23 janvier, à 17 heures. Une centaine d'anciens salariés sont attendus lors de cette rencontre à la mairie de Lampaul-Guimiliau, où se trouvait l'entreprise fermée en 2013 après le licenciement de près de 800 personnes.

Il avait commis un faux pas, le 17 septembre, peu de temps après avoir été nommé à Bercy, dès sa première intervention dans les médias, en parlant des salariés "illettrés" de l'abattoir breton. Emmanuel Macron avait déclaré précisément:

"Il y a dans cette société [Gad], une majorité de femmes, il y en a qui sont pour beaucoup illettrées, pour beaucoup on leur explique: 'Vous n'avez plus d'avenir à Gad ou aux alentours. Allez travailler à 50 ou 60 km !' Ces gens-là n'ont pas le permis de conduire, on va leur dire quoi?"

Il avait rapidement présenté ses "excuses les plus plates", exprimé ses "regrets" et promis de se rendre sur place pour s'excuser directement.

"J'aimerais qu'il revienne sur ses propos"

"J'aimerais qu'il revienne sur ses propos, parce qu'ils nous ont fait du mal", a indiqué à l'AFP Olivier Le Bras, ancien délégué FO de l'abattoir. Ce dernier qui avait mené la bataille contre la fermeture de l'abattoir. "Ça n'a pas été que des propos blessants, sur le terrain ça a eu des conséquences sur les éventuelles embauches", a-t-il ajouté, assurant que les anciens salariés de Gad n'étaient "ni plus ni moins" illettrés qu'ailleurs. Le syndicaliste espère que le ministre relèvera "un peu l'image des Gad" par sa venue.

Des 889 personnes licenciées en novembre 2013 —sur les sites de Lampaul, mais aussi de Saint-Nazaire et de Saint-Martin-des-Champs—,seules 193 ont retrouvé un emploi en CDI ou en CDD, a indiqué Olivier Le Bras, auteur d'un livre sorti le 16 janvier et intitulé "Le visage des Gad".