Hidalgo prête à des concessions sur le travail le dimanche

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  307  mots
Anne Hidalgo pose ses conditions au gouvernement pour se ranger de son côté sur l'épineux problème du travail le dimanche.
La maire de Paris exige toutefois que le périmètre et les conditions de ces ouvertures soient soumises à l'accord du maire et non pas à celui de l'Etat comme le prévoit la loi Macron.

La maire de Paris Anne Hidalgo (PS) s'est dite ouverte lundi à la création de zones touristiques internationales à Paris, en fonction de critères objectifs définis par la loi, et sur avis conforme du maire.

Introduisant un débat sur le travail dominical devant le Conseil de Paris, la maire de Paris a affirmé ne pas exclure "d'étendre les zones existantes ou d'en créer de nouvelles", à condition "qu'elles répondent à des critères stricts". Ces critères pourraient être liés au "pourcentage du chiffre d'affaire en détaxe", ou à la densité de magasins de luxe, a-t-elle précisé au cours d'un déjeuner avec la presse.

Un compromis avec la loi Macron

Ces propos interviennent alors que le gouvernement a prévu la création via le projet de loi Macron de "zones touristiques internationales", décidées au bon vouloir du gouvernement et non sur décision du maire.

Fermement opposée à cette solution qui reviendrait à déposséder le maire de Paris d'une partie de ses prérogatives, Mme Hidalgo espère donc désormais atterrir sur ce compromis de zones créées en fonction de critères objectifs, avec son accord.

Selon son entourage, la maire n'aura pas besoin de solliciter l'approbation du Conseil de Paris pour exprimer cet accord. "C'est une compétence propre du maire", a souligné cette source.

Négociations avec le gouvernement

A l'issue des discussions avec le gouvernement, la maire de Paris pourrait également récupérer la compétence sur le choix des dimanches ouverts à Paris, que la capitale n'a pas actuellement, à l'inverse des autres villes.

Pendant la campagne des élections municipales, Anne Hidalgo s'était montrée très réticente à l'extension du travail dominical, parlant le plus souvent d'une simple évolution à la marge du périmètre des sept zones touristiques existantes.