Inflation : Sapin revoit sa prévision de 0,9% à... zéro

Par latribune.fr avec AFP  |   |  252  mots
"Il y a des économies que nous avions programmées et que nous ne pouvons constater", a regretté Michel Sapin.
Un effet "d'une brutalité considérable", selon le ministre des Finances, qui a souligné les effets négatifs qu'une telle atonie des prix aura sur les recettes fiscales de la France. Il a néanmoins confirmé que, pour l'année 2014, la France respecterait "largement" l'objectif affiché d'un déficit public de 4,4% du produit intérieur brut (PIB).

"L'inflation prévue pour l'année 2015 est en France aujourd'hui de zéro".

C'est ce qu'a annoncé, mercredi 4 mars, le ministre des Finances Michel Sapin devant la commission des Finances du Sénat, alors que la prévision initiale du gouvernement était de 0,9%.

Une atonie des prix qui ne manque pas de produire un effet "d'une brutalité considérable" sur les finances publiques, que ce soit sur les recettes ou sur les dépenses, a noté le ministre, constatant:

"Il y a des économies que nous avions programmées et que nous ne pouvons constater."

Désalignement de prestations sur la hausse des prix: effet nul

Une inflation zéro annule en effet, en quelque sorte, les décisions de geler certaines prestations sociales, c'est-à-dire de ne plus aligner ces prestations sur la hausse des prix à la consommation. Si ces prix n'augmentent pas, contrairement à ce que prévoyait le gouvernement au moment de prendre la mesure, l'économie annoncée disparaît. L'absence d'inflation rogne également les recettes de TVA.

L'objectif d'un déficit de 4,4% du PIB pour 2014 sera respecté

En revanche, l'absence d'inflation est très intéressante en termes budgétaires sur les crédits des différents ministères, qui auront ainsi besoin, en principe, de 0,9% des sommes allouées en moins.

Le ministre a malgré tout confirmé que, pour l'année 2014, la France respecterait "largement" l'objectif affiché d'un déficit public de 4,4% du produit intérieur brut (PIB). Le chiffre définitif sera dévoilé le 26 mars.