Un an après la chute de Lehman, Bernanke estime que la récession est terminée

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Le président de la Réserve fédérale américaine estime que la récession est sans doute terminée. Mais il reste prudent, indiquant que la reprise devrait être lente et que le chômage devrait continuer à progresser.

Un an jour pour jour après la faillite de Lehman Brothers, Ben Bernanke a estimé ce mardi que "la récession est très vraisemblablement terminée à ce stade". "J'ai connaissance d'un certain consensus parmi les conjoncturistes d'après lequel nous sommes en phase de reprise", a expliqué le président de la Réserve fédérale américaine. "Mais l'opinion générale de la plupart des conjoncturistes est que le rythme de croissance sera modéré en 2010". En outre, le taux de chômage devrait continuer de progresser, avant de "baisser plutôt lentement".

Le taux de chômage est monté en août à 9,7% de la population active, son plus haut niveau depuis juin 1983. Depuis le début de la récession en décembre 2007, la première économie mondiale a détruit 6,9 millions d'emplois. On compte désormais 14,9 millions d'Américains au chômage. Le Produit intérieur brut (PIB), il a pour sa part ralenti sa baisse au cours du deuxième trimestre, reculant de 1% en rythme annuel contre une chute de 6,4% sur les trois premiers mois de l'année. L'activité s'est contractée lors des quatre derniers trimestres.

La semaine dernière, la Fed a constaté, dans son traditionnel Livre beige qui servira de document de travail lors de la prochaine réunion de son Comité de politique monétaire les 22 et 23 septembre, des améliorations de l'économie dans plusieurs régions. Les autres zones ont indiqué que l'économie était stable ou montrait des signes de stabilisation. Cependant, le marché du travail reste anémique et les ventes au détail plutôt étales. Si les conditions du marché du travail sont restées "faibles" dans toutes les régions, indique la Fed, plusieurs d'entre elles ont connu un rebond des emplois temporaires et un ralentissement du rythme des licenciements.