Bonus : Obama dit non à un plafonnement

Le président américain refuse un retour des "comportements inconsidérés" et des "excès incontrôlés", rappelant sa volonté de mettre en place une réforme "énergique" du système réglementaire. Mais il s'oppose également au plafonnement des rémunérations variables.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Un an après la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers, qui a fait vaciller la finance mondiale, Barack Obama a averti ce lundi qu'il ne permettrait pas un retour des comportements du passé. "Au lieu de tirer les leçons de Lehman et de la crise dont ils n'ont toujours pas fini de se remettre, ils choisissent de les ignorer", a-t-il déclaré lors d'un discours prononcé à New York. "C'est pourquoi je veux qu'ils m'entendent: nous ne reviendrons pas à l'époque des comportements inconsidérés et des excès incontrôlés qui sont au coeur de cette crise, quand trop de gens n'étaient motivés que par le goût des marchés vite expédiés et des primes juteuses".

Pour ce faire, le président des Etats-Unis a exhorté le secteur financier à ne pas entraver la réforme de la régulation et le Congrès à adopter avant la fin de l'année ses projets en la matière. "Il y a un an, nous avons constaté de manière très nette à quel point les marchés peuvent se tromper, comment le manque de règles de bon sens peut conduire à des excès et à des abus, à quel point nous sommes capables de nous approcher du précipice", a-t-il déclaré. "Un an plus tard, il nous appartient de mettre en oeuvre ces réformes, qui permettront d'empêcher que ce type de crise survienne à nouveau".

Dans un entretien à la chaîne CNBC, Barack Obama s'est également dit réticent à la mise en place d'un nouveau plan de relance budgétaire. "Ce qui retient notre attention, c'est la façon de créer des emplois (...) sans ajouter au déficit", a-t-il précisé.

Le président américain s'est par ailleurs clairement opposé au plafonnement des rémunérations variables pratiquées à Wall Street. Selon lui, la meilleure solution reste la transparence à l'égard des actionnaires qui doivent pouvoir se prononcer sur ces rétributions."A partir de ce moment-là, vous devez vous demander: pourquoi limiter la rétribution des dirigeants des banques de Wall Street et pourquoi pas les entrepreneurs de la Silicon Valley ou les joueurs de football de la NFL", a-t-il ajouté dans une interview à Bloomberg télévision.

Cette annonce ne devrait pas ravir les dirigeants des pays développés, invités à Pittsburgh aux Etats-Unis pour la réunion du G20 les 24 et 25 septembre prochain. Plusieurs d'entre eux, à commencer par Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown, se sont prononcés pour un plafonnement. Les discussions devraient donc être tendues mais Barack Obama saisira tout de même l'occasion pour rappeller que le plus important est de "réformer ce qui ne va pas dans le système financier mondial, un système qui lie entre elles les économies et qui propage aussi bien les bénéfices que les risques (...) En même temps que les Etats-Unis réforment de manière énergique leur système réglementaire, ils s'emploieront à faire en sorte que le reste du monde fasse la même chose".

Commentaires 16
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"En même temps que les Etats-Unis réforment de manière énergique leur système réglementaire" Mais ils n'ont quasiment rien réformé !!!! Les banques "too big to fail" sont plus grosses qu'avant, les excès de liquidité ont augmenté à cause de la Fed, ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le grand prêtre a parlé ! un écran de fumée, des paroles qui ne seront pas suivies d'effets. L'Amérique vous montre la voie à suivre ! quelle plaisanterie

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Enfin des paroles de bon sens,souhaitons qu'elles soient suivies d'effet et qu'elles soient entièrement partagées par tous les dirigeants du G20.Afin que la confiance, base de tout progrès,revienne après un tel séisme .

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bravo Obama !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Obama aux US, c'est comme avoir Besancenot président en 2012, toutes proportions gardées.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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et le scandale des IFRS ???????? Il serait temps d'en parler.....!!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Obama a raison de dire qu'il n'y a pas de raisons de ne pas limiter les rémunérations des footballers ou artistes de ciné etc. Par contre il ne présente rien de sensé pour que ce casino toujours gagnant pour les banquiers soit rompu: à prise de risq...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bravo, voilà un président qui ne confond pas les conséquences- les bonus- et les causes ! Les bonus ne représentent que 5 à 7 % de ce que gagne les banques pour leurs activités de marché . Il veut que son pays réforme de manière énergique son systè...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Mr OBAMA fait de beaux discours mais n'ose pas réglementer et mettre une balustrade devant le précipice qui guette les économies par les excés des traders et des banques.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Enfin on commence à se rendre compte qu'OBAMA n'a pas de bonnes idées voire pas d'idées. En optant pour rien il entre en conflit économique avec des pays d'Europe. Puisque son pays est si riche retirons nos troupes d'Afghanistan et laissons les se dé...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Encore un discours sans réelle implication, les bonus démesurés sont une conséquence d?un problème qui a 2 sources principales : 1-Bale II ou la comptabilisation dans les bilans des actifs en valeur de marché est un souci dans le cadre de beaucoup d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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EH ben on est reparti pour les c..... nous sommes dans les starting blocks, prets à refaire les mêmes erreurs...en pire bein sûr.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Obama a parfaitement raison; si on commencer a plafonner certains revenus, il faut tous les plafonner. Une fois de plus, les USA nous montrent l'exemple du pragmatisme face aux idéologies de toutes sortes qui font et ont fait tant de mal. Essayons d...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@Phil Omaba défend les valeurs - et intérets - de Occident pour le conflit Afgan Si les américains dépensent du pognon sur place c'est pour nous éviter ( surtout à nous français aussi ) quelques tours en moins à La Défense... et le réveil de la trois...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Alors les Obamaniaques Le réveil n'est pas trop dur ? Vous allez tous ( gauche et droite sarkosienne ) regretter le Grand Bush...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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En france et en europe,mais surtout en france,dès que quelqeue chose ne va pas ,on pense taxe,voila ce que apprennent nos champions d'hommes politiques dans leur fameuse prestigieuse école ( classé dernière mondiale ) notre chère école L'ENA. seul pa...

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