Sommet du G20 : les dirigeants mondiaux veulent tirer les leçons de la crise

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Les dirigeants des 20 plus grandes économies du monde se retrouvent ce jeudi et demain à Pittsburgh pour tenter de mettre en place une nouvelle régulation financière mondiale. La question de l'encadrement des bonus et celle des fonds propres des banques s'annoncent très tendues.

Après la réunion de Londres en avril dernier, les pays du G20, les principaux pays du monde économique, réunis à Pittsburgh (Etats-Unis) vont faire le point sur la situation financière mondiale et tenter de mettre en place un nouveau cadre de régulation de l'activité des marchés.

La question de la réforme de la finance mondiale sera étudiée avec attention par les participants. La négociation s'annonce difficile vu les différences de points de vue, notamment entre les Européens et les Américains.

Les premiers veulent obtenir une limitation des primes des banquiers tandis que les seconds s'y opposent fermement, même si le président Barack Obama, qui préside son premier sommet international, a promis de nouvelles règles financières d'ici à la fin de l'année. La France et l'Allemagne espèrent aligner le reste de la communauté internationale sur leur position. Un bras de fer se dessine également sur la question des fonds propres des banques, les Etats-Unis voulant imposer leur renforcement ce qui favoriserait les banques américaines, mieux capitalisées que leurs concurrents du vieux continent.

Les Européens seront emmenés par Nicolas Sarkozy qui, lors d'une interview télévisée ce mercredi, a rappelé sa fermeté sur la question. "Je n'accepterai pas que des idées de liberté, de responsabilité, que le capitalisme et le libre-échange dans lequel je crois, soient bafoués, caricaturés par le comportement d'une infime minorité qui a profité d'un système en poussant une logique jusqu'au bout et en nous emmenant au bord de la catastrophe".

L'Union européenne a dévoilé mercredi ses propositions de réforme de la supervision financière européenne, prévoyant dès 2010 un Comité européen du risque systémique et de trois autorités de supervision de la banque, de l'assurance et des marchés.

Les pays du G20 doivent aussi se pencher sur la question des paradis fiscaux, des fonds spéculatifs ou encore du le rôle du Fonds monétaire international (FMI). Sur ce point, les pays émergents, dont la Chine et le Brésil, entendent bien obtenir des engagements sur la réforme de la gouvernance du Fonds où ils s'estiment sous-représentés. Ils réclameront également des aides financières pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique,

En attendant les conclusions de cette réunion, les altermondialistes ont prévu un rassemblement ce jeudi en fin de journée, avant une grande manifestation vendredi.