Encouragés par Obama, les Européens se mobilisent sur la régulation financière

Par latribune.fr  |   |  369  mots
(Crédits : <small>Reuters</small>)
L'Allemagne a décidé d'accueillir au mois de mai une conférence internationale consacrée à la régulation des marchés financiers, avant le sommet du G20 prévu en juin. Les Européens espèrent ainsi rebondir sur les propositions strictes d'Obama annoncées jeudi en matière de régulation financière.

Après l'offensive lancée jeudi par Barack Obama sur les banques, les Européens se veulent d'autant plus mobilisés sur le sujet qu'ils ont été les premiers à l'évoquer. Dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel, le ministère allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a ainsi annoncé que l'Allemagne accueillera au mois de mai un sommet international consacré à la régulation des marchés financiers.

A la lumière des dernières propositions américaines sur le secteur bancaire, qui visent notamment à limiter les prises de risque par les établissements financiers, le ministre allemand souligne qu'"il est important de ne pas relâcher nos efforts au niveau international", ajoutant : "nous apporterons nous aussi nos idées à ce débat".

Le responsable estime que les idées avancées jeudi par Barack Obama accroissent les chances de parvenir à un accord international. "Que quelque chose bouge sur ce terrain aux Etats-Unis est une évolution réjouissante", car "la chance de trouver une solution commune devient ainsi plus grande".

Cette conférence, qui se tiendra avant le sommet du G20 prévu fin juin à Toronto, visera à améliorer la coordination des efforts des gouvernements, des institutions internationales, des banques centrales et des experts en vue de prévenir une nouvelle crise financière mondiale. Le sommet berlinois devrait réunir les ministres des Finances, des responsables des banques centrales et des experts du G20.

Du côté de la France, on se félicite également des projets du président américain Barack Obama sur la réglementation des banques. Les propositions américaines sur la taxation des banques et la limitation de leur taille et de leurs activités "correspond tout à fait aux positions que la France a soutenues", a ainsi jugé ce dimanche la ministre de l'Economie Christine Lagarde sur France 2.

"On n'a pas encore tous les détails techniques, il ne faut pas prendre pour argent comptant, on n'est pas au bout de la route. Mais la modification de position est impressionnante, ça correspond tout à fait aux positions que la France a soutenues, que le président de la République a soutenues très fermement au sein du G20", a indiqué le ministre.