Retraites : le PS défendra l'âge légal à 60 ans

Par latribune.fr  |   |  404  mots
Revenant sur ses propos de dimanche sur une retraite possible à 61-62 ans, Martine Aubry a réaffirmé mardi au nom du PS la "défense" de l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans. Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a jugé ce rétropédalage "indigne" et "surréaliste".

Le Parti socialiste reste attaché à l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans. Son Bureau national a approuvé mardi soir un texte allant dans ce sens, au lendemain de l'annonce par Nicolas Sarkozy de décisions avant la fin de l'année sur la réforme des retraitres.

Le dimanche précédent Martine Aubry avait pourtant évoqué l'idée d'aller "vers 61 ou 62 ans" comme âge légal de la retraite, à condition de "prendre en compte la pénibilité" et "l'emploi des seniors". Ces propos avaient immédiatement soulevé la polémique au sein de son parti. Elle avait précisé quelques jours plus tard qu'elle ne parlait pas de l'âge légal, mais de l'âge effectif de départ. Au final, le texte du PS réaffirme donc le principe du "maintien de l'âge légal du départ à la retraite à 60 ans, c'est-à-dire la possibilité de faire valoir ses droits [à 60 ans], quel que soit le montant de sa retraite".

"Position indigne", selon Laurent Wauquiez

"Ce n'est pas de la clarification, c'est du reniement", a estimé le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, jugeant que la patronne du PS avait cédé face "à la pression de tout l'appareil socialiste". "J'ai trouvé la position de Martine Aubry indigne, elle vient de faire un rétropédalage qui est surréaliste", a-t-il déclaré ce mercredi sur France Info.

Le parti socialiste reconnaît dans le même temps que "l'accroissement de l'espérance de vie, associée à une arrivée plus tardive sur le marché du travail, entraîne un départ réel à la retraite à 61, 62 ans". Mais "nous voulons que les salariés puissent faire valoir leurs droits à la retraite dès lors qu'ils ont cotisé le nombre de trimestres requis, ce qui signifie que pourraient partir à 58 ou 59 ans par exemple des salariés qui ont commencé à travailler tôt".

Le PS souhaite en outre "faire en sorte que les salariés qui ont occupé des emplois pénibles puissent bénéficier d'une retraite anticipée". ll se prononce également pour la sauvegarde du "système par répartition", avec un niveau de pension permettant aux retraites de vivre correctement.

Pour Martine Aubry, il est par ailleurs nécessaire de "réfléchir d'abord aux recettes" notamment en abondant le "fonds de réserve des retraites" et en "trouvant d'autres ressources" que les cotisations sur les salaires.