Après Martine Aubry, Lionel Jospin ? L'ancien Premier ministre socialiste a admis que de nouveaux efforts seront nécessaires aux Français pour sauver le régime des retraites. "Ce qui est sûr, c'est que des efforts sont nécessaires. Est-ce que cela doit passer par la mise en cause de ce symbole ? Je n'en sais rien", a-t-il dit à la presse ce mercredi à Strasbourg.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a pour la première fois dit accepter de retarder l'âge légal de la retraite de 60 à 61 ou 62 ans, à condition qu'existent des contreparties pour les métiers pénibles et les salariés âgés.

L'ex-chef de gouvernement, aujourd'hui en retrait de la vie politique, a précisé qu'il attendait de connaître la position du parti socialiste, actuellement en débat. Lionel Jospin, quand il était Premier ministre (1997-2002), avait repoussé le débat sur la réforme des retraites après la présidentielle de 2002. Il a toutefois implicitement soutenu Martine Aubry.

"A partir du moment où on a un déficit démographique, il est clair qu'on est obligé d'une façon ou d'une autre, en jouant sur la durée de cotisations, en jouant sur le montant des pensions, en jouant sur le l'âge de départ à la retraite, d'assumer cette évolution", a-t-il estimé.

Il a toutefois souligné que les efforts supplémentaires ne devaient pas être demandés qu'aux seuls salariés. A ses yeux, le patronat se contredit en réclamant un allongement de la vie active alors que dans le même temps, les entreprises poussent leurs salariés quinquagénaires à partir.