La dette des pays européens au coeur des préoccupations du G7

Par latribune.fr  |   |  265  mots
Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G7, réunis samedi à Iqaluit, dans le Grand Nord canadien, se sont penchés sur la dette publique de certains pays européens qui inquiète de plus en plus les marchés. L'idée de faire payer aux banques le coût financier de la crise progresse.

Déficits excessifs en Grève, au Portugal, en Espagne... Les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis ce samedi au Canada, ont dit leur détermination à résoudre cette crise en se passant de l'intervention du Fonds monétaire international (FMI), alors que les pressions s'accentuent sur ces trois pays pour qu'ils réduisent leurs dépenses et contrôlent mieux leur dette, et que les marchés sont tombés vendredi à un plus bas de trois mois de crainte d'une déstabilisation de la zone euro.

Si Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, a tenu à être rassurant sur l'euro - "l'euro restera stable, les marchés ont toujours tendance à réagir avec excès", selon lui - il a été plus cinglant sur le cas grec. "La Grèce doit comprendre que quand on viole les règles pendant trop longtemps, on doit payer un jour le prix fort", a-t-il insisté.

Quant aux conséquences de la crise financière, un responsable allemand présent à Iqaluit a déclaré que le G7 voulait voir les établissements bancaires mettre la main à la poche pour contribuer à réparer les dégâts. "Il y a un consensus pour que les banques elles-mêmes contribuent à payer le coût financier de cette crise", a dit ce responsable à l'agence Reuters sous couvert d'anonymat. Il reste toutefois à se mettre d'acccord sur la forme que prendra cette contribution, a-t-il ajouté.

L'Allemagne a par ailleurs invité ses partenaires du G7 le 20 mai à Berlin pour une réunion consacrée à la régulation des marchés financiers.