Le prix des maisons fait le grand écart à travers l'Atlantique

Par Lysiane J. Baudu  |   |  261  mots
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La baisse des prix des logements s'est encore intensifiée aux Etats-Unis en septembre, selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller.

Pour le prix d'un 50 mètres carrés à Paris, on peut désormais acquérir une maison de plus de 100 mètres carrés - avec piscine - en Floride. L'affaire n'est pas nouvelle, mais l'écart ne cesse de se creuser sur les prix de l'immobilier de part et d'autre de l'Atlantique. Alors que les prix s'envolent dans la capitale française, ils continuent à être déprimés aux Etats-Unis.

L'indice Case-Shiller, qui mesure l'évolution des prix dans vingt grandes villes américaines, et rendu public ce mardi, a reculé en novembre de 0,8%. Les spécialistes attendaient un recul, certes, mais de 0,3% environ. Une tendance qui n'est pas nouvelle : au troisième trimestre, les prix ont régressé de 2%.

C'est Las Vegas qui affiche le recul le plus marqué, avec une baisse de 3,5%, puis la Floride, les prix, dans la ville de Tampa perdant jusqu'à 4,3%, ainsi que Chicago, où les prix sont en baisse de 5,6%. Même à New York, où les tensions restent toujours fortes sur le marché de l'immobilier, les prix ont enregistré un recul, de 0,1%.

Bref, alors qu'ont s'attendait à un regain de vigueur du marché immobilier aux Etats-Unis, ou au moins une stabilisation des prix, après les efforts déployés par l'administration Obama pour venir en aide aux ménages empêtrés dans des emprunts trop lourds à rembourser, rien de tel ne semble se produire. Même si les prix ont, sur un an, augmenté de 0,6% (alors que les professionnels avaient tablé sur 1,1%), le marché immobilier américain ne semble pas trouver son plancher.