Les marchés mettent la pression sur le Portugal

Par latribune.fr  |   |  304  mots
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Le gouvernement portugais pourrait être rapidement contraint de faire appel à l'aide financière de l'Europe et du FMI. Les marchés financiers ont même évalué son montant : entre 45 et 60 milliards d'euros !

Après la Grèce et l?Irlande, le Portugal est le prochain pays bien parti pour demander dans les prochaines semaines une aide conjointe de l?Europe et du Fonds monétaire financier (FMI), si l?on en croit les marchés financiers. Ces derniers jours, ils exigeaient des taux de 7% pour détenir de la dette portugaise. Ils ont même estimé le montant nécessaire au pays de l?extrême sud de l?Europe: une fourchette comprise entre 45 à 60 milliards d?euros. Lisbonne doit en effet rembourser d?ici à 2013, 26 milliards d?euros auxquels s?ajoutent des besoins de financement nets de 10,75 milliards d?euros pour 2011.
La situation était telle que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de procéder à des achats massifs d?obligataire portugais pour calmer le jeu,
Le Premier ministre portugais, José Socrates, qui a proposé un nouveau tour de vis budgétaire pour 2011, assure que son pays n?a pas besoin d?un tel plan. La prochaine échéance de remboursement, 4,5 milliards d?euros, n?est prévue qu?en avril prochain. Mais comme pour l?Irlande, le but de l?opération vise la prévention. Le Portugal reste en effet plombé par sa dette publique et une faible croissance économique en raison d?un manque de compétitivité structurelle.
Comme pour l?Etat, Standard & Poors pourrait dégrader la note des cinq plus importantes banques portugaises, l?agence de notation soulignant le risque de fragilité au regard de l?activité économique et du niveau d?endettement.
Pour les autorités européennes, comme pour les marchés c?est surtout l?exposition économique et financière au Portugal de son puissant voisin, l?Espagne, quatrième économie de l?Union européenne, qui inquiète, avec à la clé le risque de contagion.