Les taux portugais grimpent au-dessus de 5%, Lisbonne cherche à rassurer

Les taux à dix ans du Portugal ont atteint 5,197% ce lundi. Le gouvernement fait pourtant valoir que le pays n'est pas dans une situation aussi critique que la Grèce.

Après la Grèce, le Portugal ? Les taux portugais à 10 ans - deuxième cible des spéculateurs après la Grèce - ont dépassé les 5% ce lundi, pour s'établir à 5,197% contre 4,958% vendredi soir. Les taux à 2 ans ont atteint, eux, 3,639% contre 2,937%.

Pourtant Lisbonne a cherché a rassurer ce lundi sur sa situation financière. "Nous ne sommes pas dans une situation aussi critique que la Grèce. Nous n'avons pas menti sur nos statistiques. Elles sont fiables et nos déséquilibres macroéconomiques ne sont pas aussi profonds", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Luis Amado, en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne à Luxembourg.

"Naturellement, on se préoccupe de la situation sur les marchés financiers mais, comme nous l'avons souvent souligné, la situation portugaise n'est pas comparable à la situation grecque (...) Le gouvernement fait tout ce qui peut être fait pour éviter une situation comme celle-ci", a-t-il ajouté.

Pour autant le Portugal est désigné par les analystes comme le second pays sur la liste de ceux susceptibles de passer par une crise de la dette.

Luis Amado a par ailleurs rappelé que le Portugal ferait partie des pays qui viendraient en aide à la Grèce dans le cadre du dispositif d'aide européen.

Tout en reconnaissant une "problème de compétitivité portugais" et des anticipations de croissance basses, il a aussi insisté sur le fait que le Portugal s'était d'ores et déjà engagé sur la voie de profondes réformes structurelles, liées notamment à son système de sécurité sociale. "Ceci devrait avoir un impact sur la manière dont les marchés lisent la situation à long terme du Portugal", a-t-il fait valoir, avant d'appeler à ce qu'une solution politique soit trouvée au niveau européen afin d'éviter toute contagion. "Il s'agit d'une dialectique entre les marchés et les décisions politiques. Nous sommes dans un combat entre les marchés et la zone euro et nous devons gérer cette situation politiquement, pas seulement au niveau national".

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