Que se passerait-il si la zone euro implosait ?

Par latribune.fr  |   |  344  mots
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Selon une étude prospective menée par la banque ING et mise en avant par Le Monde daté de ce mercredi, la disparition de la zone euro entraînerait dès 2011 une hausse du chômage et une récession sans précédent pour tous les pays, y compris la France et l'Allemagne.

Et si la zone euro implosait ? Ce scénario noir dont rêvent tout haut certains eurosceptiques auraient des conséquences dramatiques pour les nations qui partagent la devise européenne. C'est en tout cas ce qu'affirme une étude menée par la banque néerlandaise ING que publie "Le Monde" dans son édition datée de ce mercredi. Ses experts ont évalué les conséquences économiques probables soit d'une sortie de l'euro de la Grèce, soit, d'une disparition complète de la zone euro.

Pour les Grecs, les deux scénarios se traduiraient par une véritable descente aux enfers : envolée du nombre des demandeurs d'emplois, avec un taux de chômage d'au moins 18,5%, et récession sans précédent (-7,6% si le pays revenait à sa bonne vieille drachme et -9,1% si toute la zone euro éclate).

Mais les conséquences seraient toute aussi dramatiques pour les autres pays de la zone euro qui peinent à se refinancer sur les marchés. Si la zone euro devait disparaître, l'Espagne, l'Irlande, le Portugal mais aussi l'Italie devraient faire face dès 2011 à une récession correspondant à une baisse au moins équivalente à 6% de leur PIB.

La fin de la zone euro se traduirait par une baisse de 4% du PIB de la France

Pour la France, la situation serait à peine plus envieuse. Alors qu'ING table sur une croissance du PIB de 1,9% en 2011 si la zone euro reste en l'état, une sortie de la Grèce se traduirait par un perte de 1,2 point de croissance et l'éclatement de l'Eurozone plongerait le pays dans une récession (-4%) qui auraient de lourdes conséquences sur l'emploi. ING estime que dans ce cas, le taux de chômage de la France passerait à 13,5%.

Même l'Allemagne aurait tout à perdre; non seulement si elle devait réintroduire le deutschemark mais aussi en abandonnant la Grèce à son triste sort. Si ce scénario se réalisait, la croissance n'atteindrait plus 1,9% comme le prévoit ING mais 0,7% et le chômage repartirait à la hausse avec un taux de 8,4%.