Nouvelle hausse spectaculaire du salaire minimum à Pékin

Par latribune.fr  |   |  282  mots
A Pékin, un travailleur décharge des sacs sur un marché. Copyright Reuters
La capitale a décidé d'imposer à ses entreprises une hausse de 21% du salaire plancher en 2011. Une augmentation légèrement supérieure à celle dont avaient profité les salariés pékinois voici six mois.

En Chine, les villes et les provinces disposent d'une grande latitude pour décider du niveau minimum des salaires. Et l'heure est aux hausses très substantielles. Les autorités pékinoises ont ainsi décidé d'augmenter le "smic" local de 21% dès l'année prochaine, a annoncé lundi l'agence officielle Chine nouvelle, signe que les coûts du travail dans la deuxième économie mondiale croîtront à nouveau fortement en 2011.

La capitale de la Chine, qui est aussi la deuxième métropole la plus peuplée du pays avec 17 millions d'habitants, va relever le plancher de 200 yuans. Le salaire minimum passera ainsi à 1.160 yuans par mois (soit environ 133 euros) à compter du 1er janvier, après une hausse de 20% six mois plus tôt, a indiqué l'agence de presse.

Les villes et les provinces à travers le pays ont régulièrement relevé les salaires minimum au cours de la dernière décennie, mais ces augmentations ont fortement augmenté depuis un an. L'essor économique de la Chine s'étend davantage à l'arrière-pays et les différentes régions sont entrées en compétition pour attirer une main-d'oeuvre qui se fait de plus en plus rare.

La capitale chinoise va également augmenter le montant des pensions pour les ouvriers retraités de 10,2%, à 2.268 yuans (260 euros) par mois, selon Chine nouvelle. Les principaux dirigeants du pays ont plusieurs fois promis qu'ils augmenteraient la part du travail dans les revenus nationaux afin de stimuler la consommation intérieure.

La hausse des salaires contribue à la pression inflationniste, mais la productivité a augmenté plus vite dans la plupart des secteurs et les coûts du travail restent beaucoup plus faibles que dans les économies développées.