Egypte : Moubarak de plus en plus seul

Par latribune.fr  |   |  484  mots
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Au fil des heures, ce mercredi, la pression populaire monte pour réclamer un départ rapide du président Moubarak, lâché par ailleurs par Barak Obama.

16 heures 25 : la situation reste très mouvante au Caire. Alors que des échauffourées ont eu lieu entre manifestants des deux camps - faisant au moins un mort et 400 blessés - et que la police a utilisé des gaz lacrymogènes, le secrétaire général de l?ONU, Ban Ki-moon, a jugé "inacceptables les attaques contre des manifestants pacifiques" et les a condamnées "fermement", le tout à l?issue d?un entretien avec le Premier ministre britannique, à Londres. Il a également appelé à "une transition dans l?ordre et le calme", ajoutant que "les Nations unies étaient prêtes à fournir de l?aide" à l?Egypte.

16 heures 15 : au micro de la chaîne de télévision Al Djazira, l'opposant Mohamed El Baradei demande à l'armée d'intervenir pour protéger des vies après les affrontements entre partisans et adversaires du président Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire. Il a ajouté que l'armée devrait intervenir "aujourd'hui" et ne pas rester neutre. Il a précisé avoir la preuve que des agresseurs de manifestants anti-Moubarak appartiennent à la police. Le ministère de l'Intérieur avait peu auparavant rejeté ces accusations.

15 heures 20 : le gouvernement Moubarak s?oppose à toute transition anticipée, telle qu?elle est demandée par la communauté internationale, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Pour le ministère de l?Intérieur, ces demandes "des parties étrangères" visent "à enflammer la situation intérieure en Egypte"?

14 heures 45 : au Caire, les manifestants ne désarment pas, pas plus que le parti d?opposition des Frères Musulmans. Sur fond de nouvelles échauffourées entre anti et "pro"-Moubarak, le parti des Frères Musulmans vient d?annoncer, en début d?après midi, qu?il refusait qu'Hosni Moubarak se maintienne au pouvoir jusqu?à la fin de son mandat, en septembre.

Un écho, en quelque sorte, aux injonctions déjà prononcées par le président Barack Obama, mardi soir, et relayées ensuite ce matin par les chancelleries européennes, sans oublier Mohamed El Baradei, ancien directeur de l?AIEA (agence de l'énergie atomique de l'ONU) et prix Nobel de la paix, opposant au régime et de retour dans son pays. Pour ce dernier, la journée de vendredi sera "celle du départ".

12 heures 50 : une grande manifestation anti-gouvernementale, prévue pour vendredi, est maintenue, selon une annonce fait en fin de matinée par divers militants, dont ceux du mouvement du 6 avril, mouvement de la jeunesse qui a été de toutes les initiatives démocratiques depuis le 25 janvier.

11 heures : après avoir été fermés pendant cinq jours, les accès à Internet ont été partiellement restaurés en milieu de matinée. Par ailleurs, le canal de Suez reste ouvert, et les banques, selon le ministre des Finances, devraient rouvrir ce dimanche, premier jour de la semaine musulmane.