
A quelques heures d'intervalle, Hosni Moubarak et Barack Obama ont reconnu mardi soir que les changements politiques étaient inéluctables en Egypte. De son côté, l'opposition a réussi à mobiliser plus d'un million de personnes au Caire pour réclamer le départ du président au pouvoir depuis 30 ans.
Cette journée de mobilisation, après une semaine de manifestations qui ont fait 300 morts et plus de 3.000 blessés selon l'Onu, a confirmé l'ampleur d'un mouvement qui ne cesse de se renforcer.
Depuis le début de cette crise politique, les Etats-Unis se montrent prudents à l'égard de leur allié égyptien, pièce essentielle dans le jeu diplomatique au Proche-Orient. L'Egypte joue le rôle d'un contrepoids à l'influence de l'Iran et est un des deux Etats arabes à avoir signé une paix avec Israël.
Le président américain a fait une brève allocution depuis la Maison blanche, après un entretien téléphonique d'une demi-heure avec Hosni Moubarak. "Ce qui est clair et ce que j'ai indiqué au président Moubarak est que mon sentiment est que la transition politique doit être profonde, qu'elle doit être pacifique et qu'elle doit commencer maintenant", a dit Obama.
L'hôte de la Maison blanche a également noté qu'Hosni Moubarak a lui-même reconnu la nécessité de changements et a admis l'impossibilité de maintenir un statu quo.
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