Direction de la BCE : Axel Weber jette l'éponge

Par latribune.fr  |   |  384  mots
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Selon l'agence Reuters, Axel Weber, actuel président de la Bundesbank et candidat potentiel à la direction de la BCE, ne sera pas dans la course à la succession de Jean-Claude Trichet.

Nicolas Sarkozy va être content : le président de la Bundesbank, Axel Weber, ne sera finalement pas candidat à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne (BCE), annonce ce mercredi l'agence Reuters qui cite deux sources européennes.

"La candidature de Weber à (la tête de) la BCE n'est plus à l'ordre du jour", a déclaré une des sources. L'euro a baissé face au dollar après cette information.

Axel Weber était jusqu'alors considéré comme le favori pour succéder à Jean-Claude Trichet, dont le mandat à la présidence de la BCE expire en octobre. Mais cette candidature potentielle n'était pas soutenue par Nicolas Sarkozy qui ne partageait pas ses vues orthodoxes en matière de politique monétaire.

Berlin pourrait alors présenter un autre candidat. Plusieurs noms circulaient le mois dernier : Jürgen Stark, Klaus Regling, actuel président du fonds de stabilisation européen, qui séduirait la France, ou encore l'ancien directeur du FMI Horst Köhler, mais sa démission surprise l'an dernier de la présidence fédérale allemande n'en fait pas un candidat idéal.

Des candidtas alternatifs

Faute de trouver un d'accord sur un Allemand, on estimait il y a encore quelques semaines que le président de la Banca d'Italia, Mario Draghi, pourrait avoir ses chances. Cette nomination devrait toutefois tenir compte aussi de la désignation d'un nouveau membre au directoire de la BCE, pour succéder à l'autrichienne Gertrude Trumpel-Gugerell, dont le mandat de huit ans s'achève en juin prochain. L'équilibre entre "petits" et "grands pays" doit en effet être respecté, de même que la répartition des nationalités des membres de l'institution.

Si un Italien devenait président, alors Lorenzo Bini-Smaghi laisserait sans doute son fauteuil au directoire à un Français. L'option d'un troisième homme "neutre" est aussi possible, comme le président de la banque de Pays-Bas, Arnout Wellink. Mais alors, à la fin de l'année, les petits pays nordiques pourraient détenir deux postes et la France aucun, ce qui n'est pas envisageable. Le nom du président de la banque centrale luxembourgeoise, Yves Mersch, comme solution alternative, a également été évoqué par la presse. La solution qui permettrait de contenter chaque pays n'est pas encore trouvée .