Le roi du Maroc refuse la "démagogie et l'improvisation"

Par latribune.fr  |   |  265  mots
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Alors que des milliers de Marocains ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour exiger de leur souverain qu'il rétrocède une partie de ses prérogatives à un nouveau gouvernement, Mohamed VI a choisi de maintenir une posture de fermeté.

Il ne cédera ni à "la démagogie" ni à "l'improvisation". Voilà, pour résumer, la réponse de Mohamed VI aux Marocains qui ont défilé dans les rues des grandes villes du pays pour réclamer une démocratisation du pays, incluant des changements constitutionnels. Le roi du Maroc qui venait de présider une cérémonie d'installation d'une centaines de nouveaux membres du Conseil économique et social, a estimé qu'il lui revenait de décider du tempo des changements à conduire dans le pays.

"En installant le Conseil économique et social, nous donnons une forte impulsion à la dynamique réformatrice que nous avons enclenchée (...). Ce faisant, nous avons constamment veillé à ce que la construction d'une démocratie effective aille de pair et en concomitance avec le développement humain durable", a-t-il dit selon l'agence de presse officielle Map. "Nous nous sommes constamment refusé à céder à la démagogie et à l'improvisation dans notre action visant à consolider notre modèle singulier de démocratie et de développement", a conclu Mohamed VI.

Lundi, le ministère de l'Intérieur a fait état de manifestations, la veille, dans 53 villes et agglomérations du pays réunissant en tout 37.000 personnes. Les organisateurs ont évoqué quant à eux 300.000 participants dans tout le royaume.

Le Maroc est officiellement une monarchie constitutionnelle avec un Parlement élu mais le roi, par ailleurs Commandeur des croyants, détient le pouvoir constitutionnel de dissoudre l'assemblée et d'imposer un état d'urgence. Il exerce aussi un forte influence sur la désignation des membres de l'exécutif, y compris la nomination du Premier ministre.