Nicolas Sarkozy hausse le ton contre le régime libyen

Par latribune.fr  |   |  295  mots
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La France proposera à ses partenaires de l'Union européenne l'adoption rapide de sanctions à l'encontre des responsables des violences contre la population civile libyenne. La partie orientale du pays semble avoir échappé au contrôle des forces fidèles à Kadhafi.

Dans une déclaration en conseil des ministres rendue publique par l'Elysée ce mercredi, le président Sarkozy a mentionné la possibilité de traduire en justice les responsables des violences contre la population libyenne et de leur interdire l'accès au territoire de l'UE. Il prône également une surveillance des mouvements financiers.

"Je souhaite en outre que soit examinée la suspension des relations économiques, commerciales et financières avec la Libye jusqu'à nouvel ordre", a-t-il ajouté. Il a qualifié de "révoltante" et "indigne" la répression "brutale et sanglante" dont les manifestants contre le régime du colonel Kadhafi sont victimes.

"La communauté internationale ne peut rester spectatrice face à ces violations massives des droits de l'homme", a-t-il ajouté. "Je demande au ministre des Affaires étrangères de proposer à nos partenaires de l'Union européenne l'adoption rapide de sanctions concrètes afin que tous ceux qui sont impliqués dans les violences en cours sachent qu'ils devront assumer les conséquences de leurs actes."

Des estimations faisant état d'un millier de morts en Libye ont été jugées crédibles ce mercredi, à Rome, par le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini. Il a cité l'ambassade d'Italie à Tripoli selon laquelle la Cyrénaïque, province de l'est de la Libye où sont situées notamment les villes de Tobrouk et Benghazi, échappait désormais aux forces fidèles à Kadhafi, qui a menacé mardi les manifestants de la peine de mort.

Le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Levitte, a pour sa part affirmé que les responsables des "massacres en cours" devraient rendre des comptes, tout en écartant l'idée d'une intervention en Libye. "Nous ne sommes pas dans une logique d'intervention", a-t-il cependant déclaré lors d'une rencontre avec la presse.