Vives tensions sur le baril alors que la violence règne en Libye

Le baril de brent a dépassé les 108 dollars ce matin. La situation en Libye panique les traders.
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La dégradation de la situation politique en Libye a entraîné un mouvement de panique sur le marché du pétrole mardi matin. Le baril de pétrole américain a grimpé jusqu'à 96,68 dollars, alors qu'en Europe, le baril de brent bondissait à108,57 dollars avant de se tasser légèrement à 106,86 dollars. Le prix du panier de l'OPEP, calculé à partir de 12 types de pétroles différents, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 100 dollars. La production du pays continue apparemment sans perturbations majeures, mais la situation pourrait être amenée à évoluer rapidement alors que la partie Est du pays, qui regroupe l'essentiel des réserves du pays, pourrait basculer aux mains de forces séparatistes.

"L'offre mondiale est plus sensible à l'offre de la Libye qu'à celle de l'Egypte, et il semble inévitable d'anticiper des problèmes de production tôt ou tard" explique Olivier Jakob, expert chez Petromatrix, ajoutant que la situation deviendra certainement "inquiétante si l'Algérie suit le chemin des pays voisins. Aujourd'hui le gouvernement algérien garde le contrôle, mais on disait la même chose du gouvernement libyen il y a seulement 5 jours" observe le spécialiste.

Les cours du baril sont d'autant plus enclins à la hausse que les principaux pays producteurs, réunis au sein de l'OPEP, n'ont aucunement l'intention d'augmenter actuellement leur production de pétrole. "La politique de l'OPEP est claire ; s'il y a une pénurie sur le marché, elle sera comblée par l'OPEP. Pour l'instant, il n'y a pas de pénurie" a assuré un délégué de l'OPEP à l'agence Reuters. L'OPEP dispose de capacités de production inutilisées représentant 6 millions de baril par jour, soit 4 fois la production totale de la Libye.

A l'inverse, l'Agence Internationale de l'Energie, lobby des pays de l'OCDE, tente de plaider pour une augmentation de la production, qui serait de nature à ralentir la hausse des prix. "La reprise économique est très fragile, surtout dans les pays de l'OCDE" a déclaré mardi Fatih Birol, chef économiste de l'organisation, qui estime également que les prix du pétrole sont désormais rentrés dans une "zone dangereuse".

Commentaires 2
à écrit le 24/02/2011 à 7:46
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Bonjour, Le prix du baril n'a rien presque à voir avec la flambée de la violence. On nous fait prendre des vessies pour des lanternes, comme toujours. Il montait déjà avant , cela s'appelle de la désinformation!!!! Tout simplement, arrêtez de prendre...

à écrit le 22/02/2011 à 13:00
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He bien! En voila une bonne nouvelle pour les producteurs de bio ethanol, les concepteurs de voiture et scooter électrique (très au point), les poseurs d'éolienne, les monteurs de panneaux solaires, les éleveurs de bio-pétrole (à partir d'algue)... 1...

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