Une aide de l'UE pour le Portugal demandée par les banques du pays

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  373  mots
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Les banques du pays veulent que Lisbonne demande un prêt d'environ 15 milliards d'euros à l'Union européenne, comme l'avait déjà évoqué l'agence de notation Moody's. Selon le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, "la situation est entre les mains du gouvernement portugais". Moody's annonce aussi ce mercredi qu'elle abaisse d'un cran la note de sept banques portugaises.

Les principales banques portugaises ont averti qu'elles cesseraient de se porter acquéreurs de titres de dette souveraine, exhortant le gouvernement des affaires courantes à solliciter un prêt d'urgence. De son côté, Dominique Strauss-Kahn a déclaré au quotidien  espagnol El Pais que "la situation est entre les mains du gouvernement portugais", soulignant que si Lisbonne doit donner des gages, ce n'est pas le cas de Madrid, l4Espagne étant à ses yeux dans une situation financière bien plus solide.

Le directeur général du FMI a ajouté que jusqu'à ce jour, selon lui, le pays "a été capable de s'en sortir seul".

Ces déclarations interviennent le jour où l'agence de notation Moody's a annoncé avoir abaissé d'un cran la notation du Portugal, estimant que le nouveau gouvernement devra demander une aide financière d'urgence à l'Union européenne (UE). Le lendemain de cette abaissement l'agence de notation annonce ce mercredi avoir dégradé d'un cran la note de Caixa Economica Montepio Geral et de deux crans celles de : Caixa Geral de Depositos, Banco Comercial Portugues, Banca Espirito Santo, Banco BPI, Banco Santander Totta et Banca Portugues de Negocios.

Les dirigeants des grands établissements bancaires portugais estiment que le pays pouvait avoir besoin d'un prêt relais pouvant aller jusqu'à 15 milliards d'euros pour couvrir les besoins en financement du Portugal jusqu'aux élections antcipées du 5 juin.

S'exprimant à la chaîne de télévision TVI, Ricardo Espirito Santo Salgado, directeur général de Banco Espirito Santo, deuxième plus grande banque cotée du pays, a déclaré que les banques ne pouvaient continuer à prêter à l'Etat dans les conditions actuelles.

Si les banques portugaises cessent de souscrire à des titres émis par le Trésor portugais, le pays pourrait de fait être exclu de l'accès aux marchés financiers, ce qui ne lui laisserait pas d'autre choix que d'avoir recours à l'aide internationale.

"Nous sommes dans une situation où les banques sont mises en péril. De toute évidence, elles ne peuvent plus donner davantage de crédit à l'Etat et à des entreprises publiques dans des conditions actuelles. En raison de la détérioration des notes, les banques doivent réévaluer la situation", a déclaré Ricardo Espirito Santo Salgado.