Nouveau record de l'or, le pétrole flambe, le Portugal inquiète

Après la révision à la baisse de la note du Portugal par Moody's - la troisième dégradation de note en une semaine - les taux à 10 ans portugais ont fortement grimpé pour frôler les 10%. Les banques portugaises auraient demandé hier soir à la banque centrale du pays de contracter de toute urgence un crédit-relais pour assurer son financement d'ici des élections anticipées, le 5 juin, selon l'agence Reuters.
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La nervosité des investisseurs, dont l'or est le meilleur baromètre, a grimpé d'un cran hier en fin de journée.L'once d'or a bondi jusqu'à 1450,65 dollars sur le marché au comptant américain, soit 3 dollars de plus que son dernier record, le 24 mars. Sur les marchés à terme la hausse se faisait plus prononcée, avec un record à 1454 dollars pour l'échéance de mai sur le Comex à New-York. Dans le même temps, des rumeurs faisaient état de nouveaux épisodes dans le feuilleton de la dette des pays européens.

Après la révision à la baisse de la note du Portugal par Moody's- la troisième dégradation de note en une semaine- les taux à 10 ans portugais ont fortement grimpé pour frôler les 10 %. Les banques portugaises auraient demandé hier soir à la Banque centrale du pays de contracter de toute urgence un crédit-relais pour assurer son financement d'ici des élections anticipées, le 5 juin, selon l'agence Reuters. Une dégradation de la situation de nature à inquiéter les investisseurs.

Car l'hypothèse d'une restructuration de la dette d'un des pays européens écrasés par le poids des intérêts a été évoquée par l'Allemagne récemment, que ce soit pour la Grèce, l'Irlande, ou le Portugal. Or en cas de restructuration, les détenteurs privés de dette passent après les autres comme le FMI ; il courent donc un risque de défaut qui les incite à se délester de ce type d'actifs, au profit de produits moins risqués. D'où le refuge dans le lingot d'or, un investissement par définition sans rendement, mais qui présente l'intérêt de grimper par temps de crise.
 

La hausse globale de toutes les matières premières, dont bon nombre se rapprochent de leurs records comme le brent qui a dépassé les 122 dollars par baril, ou encore certaines céréales ou même le café, encouragent aussi les investisseurs à se porter sur l'or. Car la progression des prix des denrées de base rend l'inflation inévitable. Un élément qui motive également les investisseurs à se rapatrier sur l'once d'or, comme ultime refuge.

Commentaires 9
à écrit le 06/04/2011 à 2:44
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Tiens, on ne se retrouvait pas dans la situation de 2008 avant le grand boom ?

à écrit le 05/04/2011 à 19:20
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oui, mais l'or ca ne se mange pas !!! quand le système financier s'effondrera, il vaudra mieux posséder du pain plutôt que de l'or, car quand le ventre crie famine, l'or n'a aucune valeur...

le 06/04/2011 à 6:33
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C'est vrai surtout par les temps qui courent

le 06/04/2011 à 6:44
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Le problème ma chère Martine, c'est que le pain (ou la farine nécessaire pour le fabriquer) on ne vous en fera jamais cadeau. Et ça ne se stocke pas pour des mois voir des années.

le 06/04/2011 à 10:04
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Au rythme où l'industrie agro-alimentaire pollue et détruit les terres cultivable, la production de blé sans produits vendus par cette industrie risque de retomber au niveau de celle du moyen âge, c'est à dire 10% de la population mondiale aura du pa...

à écrit le 05/04/2011 à 18:12
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"'où le refuge dans le lingot d'or, un investissement par définition sans rendement, mais qui présente l'intérêt de grimper par temps de crise"=>C'est surtout l'un des seuls métaux qui possède une vraie valeur à la différence du papier-monnaie qui ne...

le 05/04/2011 à 19:24
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Oui c'est vrai mais je crois que l'on paie de l'impot dessus Bastien ?

le 06/04/2011 à 6:48
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Rubis Il faut tout de même acheter encore de l'or ou de l'argent (métal). Je pense que le système peut imploser à court terme ou moyen terme. C'est en tout cas le sentiment de la presse économique étrangère où je vis.

à écrit le 05/04/2011 à 17:41
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Que les états remboursent leurs dettes me semble une évidence mais si nous sommes une Union économique ( le politique semblant absent), eh bien, il faut aider nos états à surmonter la crise en offrant la garantie de TOUS les états de l'Union. Si nous...

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