Le FMI s'inquiète à nouveau de l'ampleur des déficits

Par latribune.fr  |   |  317  mots
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Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé ce mardi les Etats-Unis à prendre des mesures crédibles pour réduire leur déficit budgétaire et juguler leur dette publique record. Le Fonds se montre moins optimiste que Paris sur les déficits français.

Le déficit, voilà l'ennemi ! Pour le FMI, alors que nombre de pays développés ont déjà pris des mesures pour réduire leur déficit, les Etats-Unis comme le Japon repoussent la mise en oeuvre de mesures d'austérité pour privilégier la reprise.

"La plupart des pays avancés vont réduire leurs déficits cette année, mais les Etats-Unis ont décidé de différer la correction budgétaire et, au Japon, avant même le récent tremblement de terre qui va grever encore les finances publiques, l'ajustement avait été reporté par rapport au rythme envisagé dans l'édition de novembre du Moniteur des finances publiques (Fiscal Monitor)", explique le Fonds dans un nouveau rapport.

Plus généralement, "les ratios d'endettement sont encore en hausse dans la plupart des pays avancés et les besoins de financement ont atteint des sommets historiques". Le FMI estime que le Japon devra lui aussi élaborer un plan budgétaire à moyen terme dès que les coûts de reconstruction des dégâts causés par le séisme du 11 mars auront été évalués. Les autorités japonaises anticipent d'ores et déjà des dégâts économiques plus importants que prévu.

Concernant la France, le "Moniteur" du FMI table sur un déficit public à 5,8% du produit intérieur brut (PIB) cette année avant 4,9% l'an prochain. Des chiffres moins sévères que ceux du rapport de novembre (6,1% et 5% respectivement) mais supérieurs aux objectifs affichés par Paris (5,7% et 4,6%). Mais le rapport inclut la France parmi les pays exposés à court terme au risque électoral, expliquant que, comme aux Etats-Unis ou au Japon entre autres, le calendrier électoral pourrait compliquer la mise en oeuvre des réformes.

"Les pays qui repoussent les mesures d'ajustement en 2011 auront plus de difficultés à atteindre leurs objectifs à moyen terme", poursuit le FMI.