La stratégie de défense des avocats de DSK complique son départ du FMI

Par latribune.fr  |   |  305  mots
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Alors que l'avocat de sa femme de chambre a assuré que cette dernière niait tout rapport consenti avec Dominique Strauss-Kahn, les défenseurs de ce dernier maintiennent qu'il plaidera non coupable, rendant délicate son éviction immédiate du FMI.

L'avocat de Dominique Strauss-Kahn à Washington, William Taylor, a refusé ce mercredi de dire quelles étaient les intentions du directeur général du Fonds monétaire international sur son avenir à la tête de l'institution. "Je n'ai pas de commentaire là-dessus", a répondu cet avocat, interrogé par l'AFP sur les intentions de son client. William Taylor n'a pas non plus voulu dire s'il avait parlé avec des représentants du FMI.

Interrogé pour savoir s'il était la personne qui pourrait résoudre cette question, l'avocat s'est contenté de répondre "oui". Le FMI se retrouve dans une situation inédite avec son numéro un qui après avoir été interpellé samedi est incarcéré depuis lundi dans une prison de New York. Depuis le départ, les communiqués diffusés par l'institution ont cherché à calmer le jeu. Le FMI affirme travailler "normalement", avec une direction assumée par intérim par le premier adjoint de Dominique Strauss-Kahn, l'Américain John Lipsky.

Comment faire s'il se refuse à démissionner ? 

Mais selon des sources internes au Fonds, beaucoup de questions se posent sur la manière de procéder si Dominique Strauss-Kahn se refuse à démissionner. Or, si la chambre d'accusation ("grand jury") lance des poursuites contre lui, le directeur général du FMI comparaîtra devant la justice de l'Etat de New York vendredi pour dire s'il plaide ou non coupable.

Pour le moment, ses avocats ont indiqué qu'il niait les faits et qu'il comptait plaider non coupable. Mais rien ne dit que cette ligne de défense sera maintenue dans la mesure où ce mercredi l'avocat de la femme de chambre qui dit avoir été agressée sexuellement par DSK a fait savoir que sa cliente niera catégoriquement devant la justice avoir eu avec lui une relation sexuelle consentie.