Nicolas Sarkozy s'était jusqu'ici abstenu de la moindre réaction publique à l'arrestation et à l'inculpation à New York du directeur général du Fonds monétaire international, accusé d'agression sexuelle. Il vient de rompre en partie ce silence en abordant ce sujet lors du petit-déjeuner hebdomadaire qui lui permet de dialoguer avec des représentants de la majorité.

"Travail, sang froid, courage, unité et j'ajouterais dignité, c'est la ligne de conduite de la majorité", a-t-il déclaré selon un participant à cette rencontre interrogé par l'agence Reuters. Toujours selon cette source, le chef de l'Etat aurait insisté sur la nécessité de ne pas s'éloigner des préoccupations des Français à savoir "leurs difficultés dans la vie quotidienne" : "Je ne le pense pas que depuis ce week-end. Il faut suivre cette ligne. Nous avons un travail à faire." a-t-il insisté auprès de ses troupes en énumérant les réformes en cours de préparation et la présidence française du G8 et du G20, qui doit se pencher sur la gouvernance mondiale.

Selon un autre participant à la réunion, l'affaire Strauss-Kahn n'a été que très brièvement évoquée. "La tonalité est que chacun doit rester dans une ligne de hauteur et de dignité" aurait expliqué Nicolas Sarkozy.