Après un début d'année soutenu, la croissance économique dans la zone euro devrait avoir nettement ralenti au deuxième trimestre et elle ne devrait réaccélérer que légèrement au second semestre, estiment ce mercredi l'institut économique français Insee, l'allemand Ifo et l'italien Istat. Ces organismes de statistiques prévoient une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% au troisième puis au quatrième trimestres, après une hausse de 0,3% au deuxième. Sur les trois premiers mois de l'année, le PIB des dix-sept membres de la zone euro a crû de 0,8%.

"En raison du ralentissement de l'activité des économies émergentes et du commerce mondial, qui pèse sur la croissance des exportations de la zone euro, la demande interne serait le principal moteur de la croissance à l'horizon de la prévision", précisent les trois instituts dans leur "Euro-zone Economic Outlook" trimestriel. "Cependant, la consommation pâtirait au deuxième trimestre de la fin de l''effet de traîne' de la prime à la casse en France", précisent-ils. Au second semestre, la croissance serait tirée par une progression "modeste" du revenu réel des ménages et une stabilisation de l'inflation.

Insee, Ifo et Istat prévoient en effet un taux d'inflation à 2,7% en rythme annuel en fin d'année, soit son niveau de juin. Dans l'intervalle, la hausse des prix devrait culminer à 2,8% à la fin du troisième trimestre. Ces prévisions sont basées sur l'hypothèse d'une stabilisation du cours du pétrole Brent à 115 dollars le baril et d'un taux de change euro/dollar autour de 1,44 dollar.