Seules huit banques n'ont pas réussi les tests de résistance européens

Par latribune.fr  |   |  515  mots
Copyright Reuters
Huit banques sur quatre-vingt dix - dont cinq espagnoles - ne passent pas les "stress tests" dont l'Autorité bancaire européenne rendait ce vendredi les résultats très attendus. Les établissements italiens, portugais, français et allemands ayant participé ont tous réussi l'examen.

La période d'attente fébrile prend fin. Les résultats des "stress tests" européens viennent de tomber et ils devraient rassurer : seules huit banques ont échoué. Elles devront lever 2,5 milliards d'euros de capital pour se mettre en conformité avec les exigences de l'Autorité bancaire européenne (ABE).

A l'annonce de ces résultats, la Banque centrale européenne "salue les recommendations" de l'organisme de contrôle et "encourage les gouvernements à intégralement mettre en oeuvre les engagements qu'ils ont pris afin de garantir que les mesures nécessaires soient mises en oeuvre", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Du côté de la Commission européenne, le soulagement se fait aussi sentir. Pour Bruxelles "les résultats des stress tests montrent que les banques européennes sont plus fortes et mieux à même de résister aux chocs" que lors de la dernière session, en 2010.

Les pronostics tablaient plutôt sur dix à quinze échecs, ce sont finalement cinq banques espagnoles, deux grecques et une autrichienne qui ont raté l'examen de l'ABE.

Cinq échecs espagnols

Les établissements espagnols sont les plus nombreux à avoir été testés avec 25 entités passés au crible. Les caisses d'épargne Caja Mediterraneo (CAM), CatalunyaCaixa, Unnim et CajaTres, ainsi qu'une banque, la Banco Pastor ont été recalées.

En Grèce, deux banques sur six n'ont pas résisté aux scénarios envisagés. Il s'agit d'Ate, une banque agricole, et d'Eurobank. L'établissement le plus important du pays, la Banque nationale de Grèce (BNG) a, en revanche, réussi le test.

Pour l'Autriche, c'est la Volksbank qui a raté ces tests de résistance. Deux autres banques l'ont réussi.

Résister à une récession sur deux ans

Pour être reçues à l'examen, les établissements financiers devaient pouvoir résister à deux scénarios. Le pire prévoyait  une récession sur deux ans avec une baisse du PIB de 0,5% dans l'Union européenne, mais aussi une chute de 15% des valeurs boursières ou encore un taux de chômage à plus de 10,5%.

Pour passer les tests, il fallait conserver un ratio de fonds propres "durs", rapidement disponible, supérieur à 5%. Proches de cette limite, seize banques devront améliorer leur situation, prévient aussi l'ABE. L'exposition aux dettes publiques des pays en difficultés faisaient aussi partie des critères pris en compte par l'Autorité bancaire européenne. Toutefois, un éventuel défaut de paiement de la Grèce ne faisait pas partie des hypothèses envisagées.

Résultats contestés

Helaba, une banque allemande régionale, avait dès mercredi annoncé son échec. Mais la banque conteste certaines conditions et a décidé de ne pas participer aux tests.

Pour la France, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et BPCE notamment ont passé les tests "avec succès", selon l'Autorité de contrôle prudentiel (ACP). Leur ratio de fonds propres dépasse les 7,5%.

L'Italie, le Portugal et l'Irlande, très observés alors que le règlement de leur dette souveraine inquiète toujours les marchés européens, s'en sortent bien.