Quand la BCE dicte ses conditions à l'Italie

Par latribune.fr  |   |  251  mots
Copyright Reuters
Dans un message adressé à Silvio Berlusconi, l'actuel président de la BCE et son futur successeur auraient imposé leurs conditions avant un éventuel rachat de la dette italienne. Ils y auraient détaillé les mesures que devrait prendre Rome pour redresser l'économie du pays. C'est ce que révèle le quotidien Corriere della Sera qui s'est procuré cette lettre.

Avant de racheter de la dette italienne, la Banque centrale européenne aurait dicté des conditions très précises. Dans une lettre sensée être "secrète" envoyée au chef du gouvernement italien et que le journal Corriere della Sera affrime s'être procuré, la direction de la BCE formule une série de recommendations en matière de politique économique. Le message serait cosigné par l'actuel président de l'institution européenne, Jean-Claude Trichet et son futur successeur l'italien Mario Draghi.

Ensemble, ils préconiseraient non seulement des privatisations et une réforme du marché du travail mais ils auraient aussi suggéré d'agir par décret, une procédure plus rapide que la voie législative. Il serait notamment question de privatiser au plus vite les sociétés municipales gérant les transports publics, l'énergie ou encore la collecte des déchets.

Concernant la libéralisation du marché du travail, les banquiers centraux conseilleraient aussi d'alléger les règles de licenciements pour les contrats à durée indéterminée dans le secteur privé et de modifier les contrats dans la fonction publique.

Un coup d'accélérateur devrait être donné au plan d'austérité voté par le parlement italien en juillet pour atteindre l'objectif d'équilibre budgétaire en 2013 au lieu de 2014. Silvio Berlusconi et son ministre des Finances, Giulio Tremonti ont annoncé cette décision lors d'une conférence de presse organisée vendredi après plusieurs jours de baisse des marchés.