L'étrange chantage du patron de Starbucks aux politiciens américains

Par latribune.fr  |   |  327  mots
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Le PDG de Starbucks, Howard Schultz, a envoyé une lettre, ce mardi, aux chefs d'entreprises américains les appelant à cesser de financer les politiques tant que le problème de la dette ne serait pas réglé.

Quand un lobby de l'agro-alimentaire se mêle du problème de la dette américaine, cela donne un Howard Schultz, le patron de la chaine de cafés Starbucks, qui appelle à l'arrêt des financements des partis politiques et des campagnes électorales des hommes politiques par les grandes entreprises américaines, tant qu'une solution non partisane et solide n'est pas trouvée par les élus américains.

Howard Schultz a accusé les politiciens d'avoir dilapidé "la confiance que nous avions en nous-mêmes, dans l'avenir et dans notre capacité à régler les problèmes ensemble" dans un courrier électronique envoyé à tous les chefs d'entreprises américaines. "C'est la raison pour laquelle nous prenons l'engagement de cesser les contributions aux campagnes électorales du président et de tous les élus du Congrès jusqu'à ce qu'un accord juste, bipartisan soit trouvé afin de faire bénéficier notre nation d'une base fiscale à long terme plus solide", explique-t-il avant d'ajouter : "notre objectif est de pousser nos élus à s'attaquer aux défis fiscaux à long terme de la nation avec civilité, honnêteté, et la volonté de reléguer leur propre ré-élection au second plan".

Aux Etats-Unis, le financement de partis politiques ou de campagnes d'hommes politiques par des lobbys d'entreprises, est autorisé et encadré par la loi, ce qui est interdit en France.

Et alors que les uns préfèrent sévir contre les politiques, d'autres apportent des idées de solutions pour remédier à la situation économique et financière des Etats-Unis. Warren Buffet, troisième fortune mondiale, a déclaré dans une tribune du New-York Times vouloir payer plus de taxes pour aider le pays à éponger sa dette.

Douze élus républicains et démocrates doivent encore faire des recommandations pour trouver une réponse à l'endettement américain qui devront être votés d'ici le 23 décembre. Ce compromis a été scellé à l'arraché le 2 août dernier, après plusieurs semaines de négociation.