Dette américaine, plan d'aide à la Grèce : les marchés toujours sous tension

Dans un contexte miné par les négociations sur la dette américaine, les investisseurs exigent des informations supplémentaires sur le nouveau plan de sauvetage grec.
Infographie La Tribune

L'enthousiasme né du deuxième plan de sauvetage de la Grèce a fait long feu. Passé l'effet d'annonce, les zones d'ombre l'entourant et les tergiversations des États-Unis sur le relèvement du plafond de sa dette ont rattrapé les marchés. À la Bourse de Paris, le CAC 40 a aligné cinq séances consécutives de baisse, inscrivant vendredi un nouveau plus-bas annuel à 3.630,75 points. Au final, avec un repli hebdomadaire de 4,42 %, l'indice parisien a connu sa deuxième plus mauvaise semaine depuis celle du 2 juillet 2010. Il faut dire que la publication d'une avalanche de résultats semestriels mitigés - dont ceux de 20 poids lourds de la cote - et l'annonce d'un PIB américain médiocre pour le deuxième trimestre n'ont pas arrangé la défiance ambiante. Dans ce contexte, les réactions négatives lors de semestriels décevants ont été exacerbées. Ainsi jeudi, Vallourec et Alcatel-Lucent ont-ils perdu plus de 15% ! « Et lorsque les publications étaient conformes aux attentes ou positives, la réaction boursière ne les reflétait pas », relève Géraud Missonnier, analyste marché chez Saxo Banque.

Forte volatilité attendue

La semaine qui s'ouvre risque d'être tout aussi mouvementée. « Il faut s'attendre à une forte volatilité du marché. C'est en effet une semaine cruciale avec la décision quant au déplafonnement de la dette américaine et les publications semestrielles de trois des quatre banques françaises cotées », indique Géraud Missonnier, pour qui un simple relèvement du plafond de la dette ne provoquerait qu'un rebond technique qui ne durerait pas. « Il est nécessaire que la décision du déplafonnement soit accompagnée de commentaires pertinents relatifs à une sortie de la problématique de la dette aux États-Unis », affirme-t-il. Mais pour que les investisseurs, qui ne manquent pas de liquidités, reviennent durablement sur les marchés actions, la décision américaine ne suffira pas. Reste en effet à lever le voile sur les interrogations qui entourent le plan de sauvetage de la Grèce. « Il est essentiel que les détails du plan de sauvegarde et principalement ceux de la contribution des créanciers privés soient connus. Et ces informations sont urgentes », martèle Géraud Missonnier.

L'orientation de la Bourse appartient donc aux politiques tant américains qu'européens. Une certitude cependant : le marché sera secoué de forts mouvements. En effet, pour l'analyste marché de Saxo Banque, « si le CAC 40 casse le seuil des 3.600 points, il pourrait chuter jusqu'à 3.540 points. À l'inverse s'il entame un rally haussier, il peut aller rapidement rejoindre le ? range ? [fourchette de fluctuations, Ndlr] compris entre 3.750 et 3.860 points ».

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