Le PIB de la zone euro n'a augmenté que de 0,2% d'avril à juin, après 0,8% au premier trimestre, a confirmé ce mardi Eurostat. Une évolution qui reflète notamment les piètres performances de l'Allemagne (+0,1%) et de la France, qui a connu une croissance nulle au deuxième trimestre.

Parmi les composantes du PIB, la consommation des ménages a diminué de 0,2%, l'investissement a crû de 0,2%, tandis que les exportations ont progressé de 1% et les exportations de 0,5%. Ces chiffres font craindre aux analystes un retour à la récession, après la publication lundi de l'indice PMI de la croissance de l'activité privée dans la zone euro, qui a montré un ralentissement plus fort que prévu en août. L'indice composite, qui synthétise l'activité dans les secteurs des services et manufacturier, a reculé à 50,7 points contre 51,1 points en juillet, tombant à son plus bas niveau en deux ans.

Dans ce contexte, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi sera particulièrement suivie. La BCE devrait maintenir son principal taux directeur à 1,5%, mais certains analystes s'attendent à ce que la mauvaise performance de la croissance en zone euro la contraigne à baisser ses taux dans les mois à venir.

Par ailleurs, les commandes à l'industrie allemande ont accusé en juillet une baisse de 2,8% sur un mois, a-t-on appris ce mardi. Ce recul intervient après une hausse de 1,8% en juin et est imputable exclusivement à une baisse des commandes en provenance de l'étranger (-7,4%), alors que les clients allemands ont au contraire augmenté leurs ordres de 3,6%.