Crise : Christine Lagarde réclame des mesures radicales

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  301  mots
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Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a exhorté ce jeudi les pays développés à prendre des mesures radicales pour casser le cercle vicieux d'une faible croissance et d'un endettement élevé qui menace l'économie mondiale.

"Sans des mesures collectives et radicales, il existe un vrai risque pour que les économies majeures ne retournent en arrière au lieu d'avancer", explique Christine Lagarde dans un discours avant des réunions du FMI et de la Banque mondiale. Christine Lagarde a ajouté que la croissance économique mondiale ralentissait, les pays développés étant pour leur part confrontés à une "reprise anémique et cahotique".

Par contraste, les économies émergentes doivent faire face à des signes de surchauffe, comme une inflation en hausse, une croissance soutenue des crédits et un creusement du déficit des comptes courants.

D'après la directrice générale du FMI, les effets négatifs d'une croissance économique atone et ceux de comptes publics fragilisés dans les nations développées s'auto-alimentent, ce qui provoque une crise de confiance pesant à son tour sur la demande, l'investissement et l'emploi. "Ce cercle vicieux gagne en ampleur et, franchement, il a été exacerbé par l'indécision et les dysfonctionnements politiques", souligne Christine L agarde.

Les propos de la directrice générale font écho à ceux de responsables du très influent Comité économique et financier changé de préparer le programme des discussions entre les ministres des Finances de l'Union européenne. Ce comité appelle à un renforcement du capital des banques, tout en prévenant qu'une "crise systémique" de la dette souveraine affectait les établissements bancaires et faisait planer la menace d'une nouvelle crise du crédit.

Dans des documents préparés par ces responsables en vue de la réunion du conseil Ecofin des 16 et 17 septembre, que Reuters a pu consulter mercredi, il est fait mention d'un "risque de cercle vicieux entre la dette souveraine, le financement des banques et la croissance négative", qui pourrait provoquer un gel du crédit.