Standard and Poor's, Moody's et Fitch maintiennent le triple A de la France

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  359  mots
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Standard & Poor's a annoncé ce lundi la confirmation de la note "AAA" de la France, à laquelle est attachée une perspective stable, ainsi que la note "AA+" de la Belgique, après le démantèlement annoncé de Dexia. Moody's estime que "pour le moment, il n'y a pas d'impact" sur la France tandis Fitch Ratings n'anticipe pas de gros risque.

L'agence de notation Standard & Poor's a annoncé ce lundi la confirmation de la note "AAA" de la France, à laquelle est attachée une perspective stable, ainsi que la note "AA+" de la Belgique, perspective négative.

La Belgique, la France et le Luxembourg ont donné lundi matin le coup d'envoi au plan de démantèlement de la banque franco-belge Dexia, première victime européenne de taille de la crise de la dette en zone euro, au terme d'une journée et d'une nuit de négociations marathon.

A l'issue d'un conseil d'administration de près de douze heures, les administrateurs de l'ancien numéro un mondial du financement des collectivités locales ont approuvé la nationalisation par la Belgique des activités belges de Dexia, Dexia Banque Belgique (DBB), spécialisée dans les activités de banque de détail. La Belgique va pour ce faire débourser 4 milliards d'euros.

De son côté, Moody's a aussi réagi. "Pour le moment, il n'y a pas d'impact (sur la France, NDLR) et nous avons une perspective stable", a dit l'analyste principal sur la France, Alexander Kockerbeck. "Nous étudions les engagements (qui ont été pris NDLR) bien sûr, comme nous le faisons à chaque fois, mais en même temps, nous prenons en compte beaucoup d'autres facteurs. C'est un facteur parmi d'autres", a-t-il ajouté. L'analyste a par ailleurs souligné que la France avait montré sa détermination à maintenir la trajectoire de réduction de son déficit public.

Le coût du soutien à Dexia n'est pas insignifiant pour la Belgique, mais pour la France, ce renflouement ne constitue pas en soi un risque important pour ses notes du fait de sa faible exposition à la banque franco-belge, juge pour sa part Fitch Ratings. "Le coût du soutien à Dexia pour l'Etat belge n'est pas insignifiant et met en lumière une des faiblesses de la note de la Belgique, à savoir un secteur bancaire important et les engagements financiers que cela implique pour l'Etat", a précisé Douglas Renwick, l'un des responsables de l'équipe de Fitch Ratings chargée des notes souveraines, dans un courriel adressé à Reuters.