Fitch n'en démord pas : la décote grecque revient bien à un "défaut"

Par latribune.fr, avec agences  |   |  313  mots
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Si l'agence de notation juge plutôt positifs les accords pris lors du sommet de Bruxelles mercredi, elle estime que la décote de 50% de la dette grecque est bien un "événement de crédit".

Pour l'agence de notation Fitch, la décote de 50% sur la dette grecque, demandée aux banques européenne lors du sommet de Bruxelles mercredi constituerait bien un "événement de crédit". En conséquence, la Grèce devrait continuer d'être classée en catégorie hautement spéculative même si l'agence considère cette décote est une étape nécessaire pour rétablir l'économique du pays.

L'Association Internationale des Swaps et Dérivés (ISDA), le régulateur international des marché des dérivés, a bien précisé que les "credit default swaps" ne devraient pas être déclenchés après cette décision volontaire.

Concernant la recapitalisation des banques, elle aussi décidée mercredi, Fitch a jugé "contructive" cette démarche. L'agence de notation estime que la plupart des banques européennes devrait être en mesure d'atteindre par leurs propres moyens les niveaux de solidité financière requis. Fitch dit "s'attendre à ce que la plupart des grandes banques européennes soient capables d'atteindre d'elles mêmes les nouvelles exigences". De manière générale, "les mesures annoncées au sommet de l'ue devraient soutenir la crédibilité financière des banques concernées".

Les notes des dettes seniors des banques devraient rester inchangées dans la plupart des cas, y copmpris pour certaines des banques les plus faibles de la région, précise-t-elle.

Les implications de cet accord sur le Fonds européen de stabilité financière (FESF) seront examinées ultérieurement. Pour l'instant ce fonds de garantie conserve sa note maximale AAA.

Au sujet de la BCE, Fitch juge qu'elle devrait être prête à intervenir en prêteur en dernier ressort pour les pays solvables mais illiquides. L'agence de notation estime également primordial le rôle de la BCE consistant à continuer à intervenir sur le marché de la dette souveraine.